Le plus haut responsable de la santé publique de l’administration Biden a déclaré lundi qu’il ferait pression pour que les médias sociaux informent les parents des dangers de ces plateformes pour la santé mentale des adolescents. . Ces avertissements seraient similaires à ceux que l’on retrouve sur les paquets de cigarettes ou les bouteilles d’alcool. Seul le Congrès peut les imposer aux entreprises par la voie législative.
Dans une tribune publiée par le New York Times (lien gratuit), le Dr Vivek Murthy affirme que de tels avertissements enverraient un message puissant aux parents « qu’il n’a pas été prouvé que les médias sociaux sont sûrs ». Selon lui, les effets des réseaux sociaux sur les enfants et les adolescents représentent un risque pour la santé publique, au même titre que les accidents de la route ou les aliments contaminés.
Pour étayer sa thèse, le chirurgien général des États-Unis cite des recherches montrant que les adolescents qui passaient plus de trois heures par jour sur les réseaux sociaux couraient un risque significativement plus élevé de problèmes de santé mentale, et que 46 % des adolescents déclaraient que les réseaux sociaux leur faisaient sentir plus soucieux de leur corps.
Selon un sondage Gallup réalisé l’année dernière, l’adolescent américain moyen passe 4,8 heures par jour sur les réseaux sociaux tels que YouTube, TikTok et Instagram.
« Comment se fait-il que nous n’ayons pas réagi aux méfaits des médias sociaux alors qu’ils ne sont pas moins urgents ou répandus que ceux causés par des voitures, des avions ou des aliments dangereux ? » écrit le Dr Murthy dans sa chronique. « Ces dégâts ne sont pas le résultat d’un manque de volonté ou d’éducation ; ils sont la conséquence de la mise en œuvre d’une technologie puissante sans mesures adéquates de sécurité, de transparence ou de responsabilité. »
Tous les experts ne sont pas d’accord sur le lien de cause à effet entre les médias sociaux et la santé mentale des adolescents. Même si l’essor de ces plateformes a coïncidé avec un déclin du bien-être des jeunes, rien ne prouve que l’une ait provoqué l’autre, affirment-ils. Ils affirment que d’autres facteurs peuvent peser sur la situation, notamment les difficultés économiques, l’isolement social, le racisme, les fusillades dans les écoles et la crise des opioïdes.
Le Congrès n’a encore présenté aucun projet de loi obligeant les médias sociaux à publier des avertissements sur leurs plateformes.
(Photo AP)
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