que vaut ce vieux bistrot d’Uccle avec son étoile ? – .

que vaut ce vieux bistrot d’Uccle avec son étoile ? – .
que vaut ce vieux bistrot d’Uccle avec son étoile ? – .

Nous sommes à 7 km à vol d’oiseau de la Grand-Place, à Uccle, en basse, dans ce vallon un peu humide où se côtoient ruelles pavées, immeubles d’architecte, vieilles maisons de village et mornes pavillons en belvédère. C’est ici que se niche Le Pigeon Noir, un ancien café aux pigeons.

En vidéo, on vous emmène dans un autre restaurant bruxellois, Sanzarù :

Le lieu

Une rue quasi villageoise et, à un coin, le Pigeon Noir. Gentrification oblige, cela fait bien longtemps que le café n’est pas devenu un restaurant. Nous y étions allés il y a quelques années, à l’époque où officiait le père, Henri De Mol, qui depuis 2006 a fait de ce lieu un restaurant de quartier cosy, à la mode chic, mêlant déco nostalgique et ambiance locale, tables bondées. , une cuisine bourgeoise précise. Aujourd’hui, c’est son fils Benoît, directeur de travaux récemment défroqué, qui a repris l’affaire, avec la même équipe, dont les serveurs Philippe et Philippe, c’est plus facile, ils peuvent échanger les tabliers nommés.

Journée intérieure, un vendredi midi. La clientèle est majoritairement masculine, même s’il y a aussi des femmes, mais pas aux mêmes tables. Alors, tables de gars, tables de filles, c’est l’heure du déjeuner, on se dit que le mélange des genres se produit après 19 heures. Les clients pourraient en grande partie être les parents de Florence, voire les grands-parents, grands-parents qui aiment s’amuser, profiter de la vie, même sur Vendredi midi. Peu de cravates, mais du casual chic à gogo, des chemises blanches, des pochettes et du tweed pour celles qui ont oublié que c’est le printemps. Accueil informel, mais professionnel de Benoît et des deux Philippe, nous sommes ici dans un ancien café, mais c’est devenu autre chose, tout en gardant la déco. Alors, est-ce que ça sonne vrai ? Oui, ce décor fonctionne, car si on emprunte ici une scénographie décalée par rapport à la promesse, la proposition est très (très) délicieuse, et très (très) alléchante !

Dans l’assiette

Je commande un Picon-vin blanc, on me propose un Labiau-vin blanc (12€ quand même). Un apéritif amer si wallon que presque plus personne ne le connaît. Je suis déjà presque en lévitation. Nous commandons une mousse de jambon en entrée (18 €). En fait, c’est une entrée, mais avec ses petites tartines de pain blanc, cette petite touche de Madère (ou autre chose qui ressemblerait à Madère), c’est moelleux, c’est moelleux, c’est bon. Ce moment où le pain croustille et la mousse fond (en bouche) est tout simplement magique. On continue : fondues au fromage (18 €), des vraies qui « goûtent » le fromage ; Cela fait des années que nous mangeons des croquettes moelleuses et vulgaires, maintenant c’est bingo ! Jambon persillé, céleri rémoulade, (18 €) c’est viandé, c’est en gelée, pas un truc 100 % compatible Florence, mais avec ce céleri, la moutarde de Gand Tierenteyn, la gourmandise en mode classique sans fausse nostalgie continue. Côte de veau (42 €, oui).

Épais, parfaitement saisi, réactions de Maillard dans une croûte de bonheur, sauce béarnaise fraîchement montée, jus de viande. Je m’envoie une moutarde rognon (33 €) dont Benoît De Mol m’expliquera qu’elle est nettoyée et bien sûr préparée à la commande, pour plus de fraîcheur, le point de cuisson – rosé – absolument parfait. Les viandes sont accompagnées de pommes de terre allumettes. Légers, ils ne jouent pas ici les stars, mais ils résonnent en harmonie avec le plat. Pour le reste, il y a… des feuilles de cresson. Florence, je te suis, je regretterai la timidité verte de nos plats (Benoît, n’hésite pas à garnir), ce qui n’était pas le cas de la selle d’agneau de nos voisins de table, accompagnée de légumes, mais sans frites (que le les voisins susmentionnés n’ont pas tardé à le demander !). On boit ? Ce vendredi-là, l’ordre du jour de l’après-midi avait été soigneusement barré d’une grande croix. Alors, un Brouilly de Georges Descombes (oui, Florence, tu vois que bourgeois et naturel sont compatibles) au prix de 59 €. On s’amuse (quatrième). Desserts? Desserts! Le sabayon local, au Guignolet Kirsch du même endroit qui fait Labiau (13 €), excellent, mais très basique dans sa présentation, même pas un petit jeu de textures ou autre, et une magnifique crêpe Suzette (14 €) qui me fait envie de chanter Dany Brillant. On aurait rêvé de se faire flamber en salle, l’exiguïté du lieu l’empêche certainement.

Verdict

Au final, l’addition s’additionne et force est de constater que les clients (il faut réserver longtemps à l’avance) ont parfaitement compris ce qu’est le restaurant. Je ne prends généralement pas en considération les récompenses des « guides ». Cependant, nous allons ici faire un peu clause de non-responsabilité. Le restaurant est récompensé d’une étoile Michelin depuis des années, ce qui suscite inévitablement des réactions comme « Pour une star, il pourrait y avoir des amuse-gueules » et d’autres erreurs causées par une méconnaissance des critères du guide rouge. Si je vous dis cela, chers lecteurs, c’est parce que de nombreuses personnes averties postent ce type de commentaires sur (mauvais) Tripadvisor. Ici, lors de notre déjeuner, tout était bon, très bon. Tout cela a eu un prix élevé. Le prix de la gourmandise, le prix d’un petit établissement où il faut se bousculer pour réserver, et un peu pour s’installer. Le prix à payer pour se présenter ? Non, le prix du festin.

En pratique

2 Geleystbeek, 1180 Uccle, lepigeonnoir.be

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