Annulé en 2024, le Cirque au Sommet joue pour sa survie

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Annulé en 2024, le Cirque au Sommet joue pour sa survie
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Faillite ou rebond, un été en ligne de crête

À Temps, Greg Zavialoff précise que l’année 2022 a sans doute été le coup d’accélérateur de trop. Alors que de nombreuses manifestations se sont déroulées simultanément dans le canton dans un contexte post-pandémique, le festival invite plus de 20 compagnies à se produire, «presque autant que le Festival Circa, l’un des plus importants du genre en Europe. L’ambition a dépassé le cadre. Après les chanteurs du Vibiscum Festival à Vevey et les skaters du Segment Festival à Lausanne, exit les artistes des sommets. Pour cette année au moins.

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Il n’est pas (encore) question de jeter l’éponge. L’été sera mis à profit pour procéder à une “analyse complète et approfondie de la viabilité de l’événement afin de construire une éventuelle édition 2025 sur des bases saines et durables”, indique le festival. Dans le Rédacteur de nouvelles, Greg Zavialoff évoque un acheteur potentiel. Des discussions sont en cours, a-t-il indiqué. “Aujourd’hui, nous voulons trouver une solution pour le festival et pour tous les gens qui ont des factures ouvertes, c’est le plus important”, ajoute-t-il. La météo. L’association se donne jusqu’à fin août pour y voir plus clair.

« Les communes nous ont confrontés à notre situation financière »

Le soutien est-il aussi unanime que le festival le laisse entendre ? L’Association des Communes de Crans-Montana, qui regroupe Crans-Montana, Icogne et Lens, avait déjà sensiblement serré les cordons de la bourse en vue de cette édition. Son budget 2024, public, prévoyait d’accorder 40’000 francs de subvention au festival contre 200’000 l’an dernier. En cause : des tensions concernant la gestion financière de l’événement, affirme une personne proche du dossier.

“Ce n’est pas à cause de la perte de cette subvention que notre situation financière se détériore, c’était déjà le cas avant”, reconnaît Greg Zavialoff. « Les communes nous ont fait confiance et nous ont soutenus dès le début. Ils nous ont simplement mis face à notre situation», poursuit-il tout en précisant que l’Association des communes n’est pas fermée à l’idée de soutenir à nouveau l’événement tant que des solutions sont trouvées. « C’est à nous de faire notre chemin maintenant », dit-il.

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De son côté, le canton du Valais, qui a intégré le cirque dans ses dispositifs de soutien aux arts du spectacle en 2015, dit avoir pris acte de l’annulation et espère voir le festival « rebondir ». Son Service de la Culture a accordé au festival un montant total de 120’500 francs depuis 2020, pour l’aider à promouvoir les compagnies de cirque valaisannes, précise le chef du service, Alain Dubois, à Temps. «On voit bien l’intérêt que le festival a pour la région de Crans-Montana et pour l’ensemble du canton. Cela nous positionne fortement dans un secteur où nous sommes bien reconnus et où nous avons été pionniers”, réagit le conseiller d’Etat Mathias Reynard, toujours en poste. Rédacteur de nouvelles.

Turbulences estivales

Cette annulation intervient dans un contexte de turbulences pour de nombreux festivals. Outre le Vibiscum et le Segment Festival, le Castrum (arts de la rue, Yverdon), le Belluard Bollwerk (arts du spectacle contemporains, Fribourg) ou encore le Festival plusQ’île (arts du spectacle, Bienne, annulé en 2024), pour ne citer qu’eux. quelques-uns seulement éprouvent également le vertige des difficultés financières.

Chaque canton a son propre écosystème et ses politiques publiques de soutien, mais quelques constantes tout de même, a relevé Philippe Trinchan, chef du Département de la culture de l’Etat de Fribourg, dans La météo la semaine dernière. “Entre l’inflation qui touche aussi bien les structures culturelles que les soutiens privés, la hausse des tarifs légitimement réclamés par les acteurs culturels et les contraintes de durabilité et d’accessibilité exigées des lieux, une tension financière indéniable s’opère”, a-t-il détaillé, n’hésitant pas à parler d’un ” changement de paradigme ».

 
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