Le nombre de cancers augmente en raison du manque de dépistage, de la peur du verdict et du déni. Quoi qu’il en soit, les cancers de la prostate, du sein, du côlon-rectum, de l’utérus et du poumon sont les cancers les plus fréquents en France. La majorité d’entre eux peuvent être détectés de plus en plus tôt et faire l’objet de traitements donnant aux patients de meilleures chances de les guérir, avec moins de séquelles. Préoccupé par ce phénomène, l’Institut Bergonié, centre de lutte contre le cancer de Bordeaux, sillonne la région Nouvelle-Aquitaine avec son Bergo’bus.
Cette opération, construite avec le CHU de Poitiers, vise à créer un maillage territorial, augmenter le taux de dépistage en allant là où se trouvent les indicateurs défavorables, dans les zones aux faibles ressources, pour se rapprocher des individus les plus éloignés des soins : sur les marchés, les foires, les commerces. , afin de toucher toutes les tranches d’âge. Le jeudi 30 mai 2024, le Bergo’bus était présent au salon de Gençay en présence d’une assistante sociale, d’une formatrice d’éducation physique, Agathe Dupuy, infirmière de prévention, Dr Corine Renelier, présidente de la CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) , le vice-président Alain Chartier (kinésithérapeute) et Adeline David, animatrice de santé publique au CHU de Poitiers. La CPTS a été créée il y a un an et le projet a été validé par l’ARS (Agence Régionale de Santé) dans le but de favoriser l’accès aux médecins traitants et les visites non programmées. Comme le souligne le Dr Renelier, « la CPTS souhaite attirer et favoriser l’implantation de nouveaux médecins dans les territoires. Il faut savoir que la CPTS est active dans 48 communes du sud de Vienne et si elle comptait récemment 26 médecins, elle n’en compte actuellement que 22 et seulement 19 sont attendus en 2025… » Un point positif : les rendez-vous pourraient être pris après échanges avec le personnel soignant.
