Exposition à la pollution de l’air liée à un risque accru de démence

Exposition à la pollution de l’air liée à un risque accru de démence
Exposition à la pollution de l’air liée à un risque accru de démence

L’ESSENTIEL

  • L’exposition à la pollution de l’air a été associée à un risque accru de démence dans une nouvelle étude.
  • Particulièrement longue, la recherche a suivi des infirmières danoises pendant 27 ans, de 1993 à 2020.
  • Le risque de développer une démence augmente de 35 % pour chaque augmentation de 2,61 microgrammes par mètre cube des niveaux de PM2,5.

Une étude récente publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia a révélé que les femmes qui vivent dans un air malsain sont plus sujettes à développer des troubles cognitifs.

Pollution de l’air et démence : une étude à grande échelle

Particulièrement longues, les recherches ont suivi Infirmière danoise depuis 27 ans, de 1993 à 2020.

L’échantillon était composé d’infirmières âgées de plus de 44 ans en 1993, auxquelles ont été ajoutées des infirmières supplémentaires en 1999. Celles qui souffraient déjà de démence ont été exclues de la cohorte, ce qui a donné un échantillon final de 25 233 femmes. Les chercheurs ont utilisé les registres nationaux du Danemark pour identifier l’apparition de cas de démence au fil du temps.

L’étude a révélé qu’une exposition à long terme à divers polluants atmosphériques, notamment les particules (PM2,5 et PM10), le dioxyde d’azote (NO2) et le carbone noir (BC), était associée à un risque accru de démence. Par exemple, le risque de développer une démence augmente de 35 % pour chaque augmentation de 2,61 microgrammes par mètre cube des niveaux de PM2,5. Ces associations restent significatives même après ajustements pour tenir compte des facteurs pouvant influencer ces résultats, comme la pollution sonore.

Fait intéressant, l’étude a également révélé que les infirmières ayant un niveau élevé d’activité physique présentaient un risque plus faible de démence lorsqu’elles étaient exposées à la pollution de l’air par rapport à leurs homologues moins actives. Cela suggère que le sport pourrait contribuer à atténuer les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé cognitive.

Pollution de l’air et démence : les limites de l’étude

Cependant, l’enquête s’est concentrée uniquement sur les infirmières, ce qui limite la généralisation des résultats à d’autres populations.

Les recherches futures devraient donc viser à inclure un échantillon plus diversifié, comprenant des hommes et des personnes issues de milieux professionnels différents. Il serait également utile d’explorer les effets d’autres facteurs environnementaux sur la démence et d’étudier les interactions potentielles entre différents polluants.

L’étude, intitulée « Exposition à long terme à la pollution de l’air et au bruit de la circulation routière et incidence de la démence dans la cohorte d’infirmières danoises », a été produit par Stéphane Tuffier, Jiawei Zhang, Marie Bergmann, Rina So, George Maria Napolitano, Thomas Cole-Hunter, Matija Maric, Sonja Antic, Jørgen Brandt, Matthias Ketzel, Steffen Loft, Youn-Hee Lim et Zorana Jovanovic Andersen.

« La démence n’est pas une maladie spécifique. Il s’agit d’un terme générique qui décrit un large éventail de symptômes associés à un déclin de la mémoire ou d’autres capacités cognitives suffisamment grave pour réduire la capacité d’une personne à exécuter des fonctions. activités quotidiennes”, indique l’Inserm. La maladie d’Alzheimer représente 70 % des cas.

 
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