le restaurant qui nous emmène directement au Japon

le restaurant qui nous emmène directement au Japon
le restaurant qui nous emmène directement au Japon

Chers lecteurs, Florence et moi, lorsqu’il est question de la capitale, vous nous dites souvent – ​​oui, avec les réseaux sociaux, on parle – que nous privilégions Ixelles et Saint-Gilles ou encore le centre-ville. Oui, car les ouvertures de restaurants sont nombreuses et très dans l’air du temps. Mais il se passe aussi des choses ailleurs, notamment à Schaerbeek, où nous vous emmenons récemment à Achille, place Collignon. La même place qui abrite depuis peu une pizzeria napolitaine : Biga, où travaille un pizzaiolo… aux lacets à rayures napolitaines. Et sur la Chaussée de Louvain, qui abrite un restaurant de partage totalement au goût du jour en matière de décoration et de cuisine, Groseille.

En vidéo, une nouvelle adresse dédiée au poulet a ouvert ses portes à Bruxelles :

Le lieu

On reste donc à Schaerbeek, où les créateurs du bar à vin Copain (avenue Rogier) ont ouvert il y a environ un an un spot japonais, face au théâtre Balsamine (quartier Dailly) : Yoka Tomo. Tomo San est un chef japonais, qui a longtemps travaillé, dans un secret bien gardé, chez Copain, où il régalait les clients (enfin ceux qui savaient qu’il était là) du poulet. karaage et autres plats izakaya (cela signifie « taverne » en japonais). Enfin installé dans un tout petit coin – on nous dit dans l’oreillette que les édiles schaerbeekois n’ont pas d’autorisation d’accueil facile – l’homme propose soit un menu – ça y est, j’ai ma Florence qui frétille à l’idée de rêver que là c’est du maquereau laqué – ou, mieux pour moi, des plats à partager ou à ne pas partager, typiques de ceux-ci izakayaoù les Japonais aiment avoir une grande soif et un gros appétit.

Dans l’assiette

Et ainsi, pour une fois, Florence et moi pouvons laisser libre cours à nos envies, nos désirs et nos différences, sachant que nous allons sûrement nous appuyer l’un sur l’autre. En effet, le service et le chef nous autorisent, l’un à prendre le menu (42 €, quatre plats), l’autre à prendre ce qu’il veut dans la carte.

Un mot sur l’ambiance et la décoration. L’ambiance est franchement « internationale-expatriée », à commencer par Tomo lui-même, qui parle clairement l’anglais comme seconde langue et le Beek francophone seulement une heure par mois depuis qu’il est ici. Ici, la conversation et le service se font en anglais. Cela nous arrange bien, nous aimons ne pas tout comprendre aux plats et encore moins au saké, mais nous préférons prévenir l’une ou l’autre personne grincheuse qui nous envoie un mail, agacée par la perte de notre culture dans la capitale du Royaume de Belgique.

Le cadre est sobre et moderne, épuré et sans bavure, cuisine ouverte nickel épurée, comptoir (on sera assis à table) qui donne envie de s’y installer, on aime ça. Allez, c’est parti, saké ou vin ? Saké ! Au verre ou à la bouteille ? Bouteille. Pour mémoire, nous sommes à pied, et donc aucune contrainte de sécurité, sauf modération bien sûr. On nous propose un Kido Ginjo, fruité dit Tomo, et on oublie vite les 60 € la bouteille, c’est tellement bon ! J’en ai laissé un Le saké est trop bon parfaitement ridicule, ce qui résume à lui seul mon petit bonheur du moment. Florence commence son menu et je m’envoie tranquillement, en commande, mon gyoza au poulet (16 €), poulet karaage (16 €) – oui, poulet deux fois, le karaage est ce poulet frit japonais, celui qui rend fou comme le poison dans The Lotus Bleu – Et aubergines et courgettes au miso (16 €). Certains plats se retrouvent en petites portions sur le menu de Florence. Elle est ravie de ses entrées, dont une salade de pommes de terre qui lui fera prononcer la phrase la plus profonde de la soirée : C’est fou, il y a des salades russes partout dans le monde, de Malmedy à Naples en passant par Kyoto ! Mon partenaire éponge la moitié de mes gyoza, ils sont servis par douzaine, c’est bon !

Ce soir, Yoka Tomo est fort ; si certains assaisonnements semblent « récurrents » d’un plat à l’autre, le salé est toujours de mise (sauf le karaage, un peu trop), avec des touches acides, de l’umami, du sésame, tout ce qui nous régale. Florence s’éclate avec le maquereau, comme je l’ai dit, et essaie de me faire goûter la salade qui « coiffe » le poisson gras précité. Je n’aime pas le maquereau, elle n’aime pas le roquefort, chacun a sa kryptonite. Le flan aux œufs de sa carte nous laisse aussi perplexes que d’habitude, nous en avons goûté quelques-uns dans notre vie culinaire, et même si nous reconnaissons la valeur du « contrepoint fadeur » nécessaire dans un menu japonais, nous trouvons toujours aussi ennuyeux. Boum, le poulet frit refait surface (celui de la carte) mais noyé dans cette sauce curry japonaise. Le curry japonais est Nourriture mixée qui mérite attention. Peu connu sous nos latitudes, c’est une pure merveille, on se régale une troisième fois de poulet (gyoza, frit sans rien, frit au curry, à qui le tour ?) et on termine le saké. Allez, ouais, il y a le dessert ! Un tout petit morceau de gâteau aux haricots rouges (4 €) – mais oui, c’est bon – pour moi et un thé au flan noir (4 € également, non compris dans le menu) pour Florence.

Verdict

Au final, nous avons réussi à faire monter l’addition à 163 € pour deux, c’est la faute au saké, mais le même « menu+pas de menu » arrosé de bière aurait été plus que raisonnable. On l’aura compris : on s’est vraiment régalé à Yoka Tomo. Fraîcheur, tendance et gourmandise, bienveillance et légèreté digestive : tels sont quelques adjectifs qui nous sont venus à l’esprit (embrumés par le saké) pour définir le bonheur d’avoir passé une belle soirée dans la ville schaerbeekoise.

Ou ? 26 avenue Félix Marchal, 1030 Bruxelles

yokatomo.brussels

Ne manquez aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV lancement d’un parcours de soins complet – .
NEXT Le crack et la cocaïne explosent en Suisse et cela s’explique – .