Dans un article publié sur Medscape, des chercheurs brésiliens ont identifié pour la première fois une fonction du sperme autre que la reproduction. En effet, une petite cohorte de 13 patients atteints du Covid-19 a révélé, au microscope électronique, que les spermatozoïdes activent un mécanisme de défense extracellulaire libérant des filaments de chromatine décondensée sur lesquels se fixent de nombreuses protéines microbicides (histones, élastases, etc.). . Ce processus de nétose a déjà été observé dans les macrophages, ou neutrophiles polymorphonucléaires (NET), mais c’est la première fois qu’il est observé dans les cellules reproductrices de mammifères.
Cette cohorte a également montré que le SRAS-COV-2 pouvait encore être présent dans les cellules reproductrices mâles plus de trois mois après l’infection (11 patients sur 13). Un risque potentiel pour les procréations assistées qui devraient alors être décalées de plus de 90 jours après un épisode Covid confirmé. Ces résultats restent cependant à confirmer car l’échantillon est vraiment réduit.
Alors messieurs, plus que jamais, restez couverts !
Cancer de la prostate : des technologies de pointe à l’Institut Curie
Le diagnostic du cancer de la prostate bénéficie à l’Institut Curie des dernières innovations.
En première approcheun test non invasif de marqueurs urinaires est en cours d’évaluation. L’étude clinique, baptisée HOPE – coordonnée par l’Institut Curie, en partenariat avec l’hôpital Henri Mondor et l’Institut Mutualiste Montsouris, a testé des biomarqueurs dans l’ADN non codant présent dans les urines pour la détection précoce du cancer de la prostate. L’analyse des résultats de l’essai réalisé auprès de 118 hommes devrait être achevée d’ici quelques mois. Il permettra de déterminer l’efficacité et l’intérêt de poursuivre le développement de ce test pour le diagnostic, le pronostic et la surveillance active des cancers de la prostate, permettant d’éviter les biopsies inutiles. Les biomarqueurs ont été identifiés à l’aide d’un séquençage de nouvelle génération et d’algorithmes innovants d’intelligence artificielle et de bioinformatique.
Côté pathologiecela fait maintenant deux ans que toutes les lames provenant d’échantillons de tumeurs provenant de nouveaux patients ont été numérisées. En novembre 2024, une nouvelle étape sera franchie avec l’utilisation d’un outil d’intelligence artificielle destiné au diagnostic du cancer de la prostate développé par Ibex. L’outil permet une analyse rapide et fluide qui facilite le travail du pathologiste pour affiner le diagnostic et faciliter les choix thérapeutiques.
Côté traitementl’Institut Curie propose depuis mi-octobre 2024 des thérapies « RIV » dans le cadre d’un accès anticipé.
La RVI, pour radiothérapie interne vectorisée, fait partie des options de traitement des cancers métastatiques. Il est désormais utilisé dans le traitement des cancers de la thyroïde et des tumeurs neuroendocrines et est en cours de développement pour la prostate. L’Institut Curie explique que «Contrairement à la radiothérapie externe classique, cette technologie de médecine nucléaire consiste en des injections intraveineuses de molécules radiopharmaceutiques qui se fixent spécifiquement sur les cellules tumorales pour les détruire. Un isotope radioactif (lutétium, Lu) est greffé à une molécule spécifique (PSMA, un antigène membranaire caractéristique de la prostate) qui va délivrer une dose de rayonnement à la cellule tumorale. Cette technique innovante présente donc le double avantage d’épargner les cellules saines tout en ciblant l’ensemble du corps et non un endroit précis. Le RIV est soumis à une réglementation très stricte, notamment en matière de gestion des déchets radioactifs et de formation du personnel de santé qualifié et habilité à utiliser des produits radiopharmaceutiques.“
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