Un nouveau film est tourné en Aubrac pour lutter contre l’oubli

Un nouveau film est tourné en Aubrac pour lutter contre l’oubli
Un nouveau film est tourné en Aubrac pour lutter contre l’oubli

l’essentiel
En marge du 80ème anniversaire du Débarquement, Thierry Noguéro tourne “Résister”.

Hôte en Aubrac, Thierry Noguéro s’est mis dans la peau du réalisateur en tournant son premier film « Compostelle, et après ? », adaptation de son premier livre, il y a deux ans. Quoi ensuite? Thierry continue de sensibiliser les gens en tournant son deuxième film « Resist ». Un film qui résonne avec le 80ème anniversaire du Débarquement, dont Thierry reprend la citation de Lucie Aubrac : “Le mot résister doit toujours être utilisé au présent.” Lucie, qui était aussi le prénom de son héroïne dans son film sur Compostelle, cède sa place à Jacques, un jeune homme de 19 ans qui travaille dans la ferme de ses parents à Condom-d’Aubrac. Le film mélange des images en couleur pour le présent et en noir et blanc pour remonter le temps, lorsqu’en février 1943, les troupes d’occupation allemandes mobilisent des jeunes en Aveyron dans le cadre du service du travail obligatoire (STO). Jacques aimerait épouser Eva mais la guerre s’y oppose. Avec son ami Maurice, il rejoint le maquis Roland dans la forêt d’Enguilhens. Ils jouent un rôle important dans toute la région, gênant les Allemands et facilitant les opérations des armées alliées. Avril 1944, un soir en mission de parachutage d’armes, pour échapper aux tirs allemands, ils se réfugient dans une grotte… La grotte n’est autre que celle d’Enguilhens. Tout devient clair.

Sortant de sa grotte

À partir de l’histoire, Thierry Nogéron reflète le miroir de l’humanité et de l’actualité. Face à cela “étonnement”, le réalisateur nous invite à nous souvenir pour éviter le pire. “Ce qui m’intéresse, ce sont les gens, sinon tout le monde reste chez soi. Et puis c’est le chaos. Une invitation, une exhortation à sortir de sa grotte pour résister. « Soyez indigné ! » a déclaré Stéphane Hessel. Thierry Noguéro ne s’arrête donc pas là. Dans son film, le passé fait écho au présent : en 2024, un homme d’une quarantaine d’années se remet doucement d’un grave accident. Régulièrement, il a des flashs, des visions du maquis, de Jacques et Maurice et d’Éva. Il est passionné d’histoire et de guerres, sa maison ressemble à un musée et sa peau tatouée ressemble à un champ de bataille. Obsédé par ses visions qui se précisent, il se rend sur place pour répondre à cet étrange appel.

Il trouvera les réponses à ses questions, remplira sa « mission » et tombera amoureux de l’Aubrac et de ses habitants. Juste avant de partir chez lui en Bretagne, il entend parler d’un projet qui entraînerait la destruction et des dégâts irréparables de l’écosystème du plateau de l’Aubrac. Il reste pour se battre avec les locaux. «J’aime ajouter une touche de surnaturel», raconte Thierry Noguéro qui a programmé une journée de tournage avec les pompiers de Saint-Chély-d’Aubrac le 14 juin. On pense aux frères Bernanos, Georges et Stéphane pour le fantastique. Le côté visionnaire avec « La France contre les robots ». Thierry a eu la bonne idée de s’appuyer sur les Aubrac pour jouer. On retrouve dans le rôle titre Augustin Gosset du buron des 4 frères, résistant à sa manière dans ses travaux de restauration des burons, et même Geneviève Gasq-Barrès, maire de Condom-d’Aubrac où le film sera présenté en Août. Celui-ci mettra en lumière l’espace du maquis attenant à la mairie qui rassemble des éléments d’époque et met en valeur cette partie de l’histoire.

A noter que le film « Compostelle, et après ? sera projeté le vendredi 14 juin à 15h à la Maison de l’Aubrac, participation libre.

 
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