Aomar Boum présente et signe sa dernière œuvre « Les Derniers Rekkas » à Paris

Aomar Boum présente et signe sa dernière œuvre « Les Derniers Rekkas » à Paris
Aomar Boum présente et signe sa dernière œuvre « Les Derniers Rekkas » à Paris

L’historien anthropologue marocain Aomar Boum a présenté et signé, dimanche à l’Hôtel de ville de Paris, son dernier ouvrage “Les Derniers Rekkas”, chroniques d’un messager piéton dans le sud du Maroc, dans le cadre de la 30ème édition du “Maghreb des livres”, le plus grand salon dédié à la création littéraire maghrébine en France.

L’ouvrage, publié en arabe, français et anglais, retrace, en 24 chapitres, la vie du père de l’auteur, feu Faraji Ben Lahcen Ben Bourhim Ben Boum qui fut probablement l’un des derniers « Rekkas » du Maroc, ces messagers qui transportaient lettres à pied avant l’arrivée de la poste.

“Ce projet est à la fois ethnographique et historique, dans lequel j’ai essayé de raconter l’histoire du sud marocain à travers des gens ordinaires, comme mon père”, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, M. Boom, en marge de sa présentation du livre, devant un parterre d’intellectuels maghrébins et français.

“Mon père travaillait comme Rekkas dans les années 1930 et 1940, donc le livre couvre la Seconde Guerre mondiale, les famines, les conflits tribaux et sa participation à la Marche verte”, a-t-il déclaré. “C’est une histoire qui commence à la fin des années 1920 et se termine en 1975”, a observé M. Boum, également membre de l’Académie du Royaume.

En plus de rendre hommage à mon père et à ma région natale de Tata, au sud du Royaume, ce récit historique vise à faire découvrir aux jeunes générations de l’ère numérique un métier peu connu aujourd’hui, celui de « Rekkas », d’ailleurs, a indiqué l’auteur marocain, qui enseigne à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), notant que le récit, scellant les liens entre trois générations, entremêlant leur histoire familiale et la grande histoire du Maroc, est illustré par des dessins réalisés par ses quatorze Majdouline, fille de 12 ans.

L’auteur a, en outre, souligné que sa présence cette année au « Maghreb du livre » constitue une opportunité pour encourager les chercheurs marocains à se lancer dans des projets similaires, à même de valoriser davantage le riche patrimoine marocain.

Organisé par l’association « Coup de Soleil » en partenariat avec la ville de Paris et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le « Maghreb des livres » (01-02 juin) mis cette année à l’honneur “Lettres marocaines”.

Cette 30ème édition a été marquée par la participation d’une trentaine d’auteurs, chercheurs, journalistes et artistes marocains ou d’origine marocaine, ainsi que par l’organisation notamment de séances de lectures, de dédicaces, d’expositions et de conférences.

Les participants aux différents débats ont abordé diverses thématiques telles que « Cultures populaires », « Culture et sciences », « Survivre en exil » ou encore « Le débarquement de l’armée africaine (août 1944). « Littérature féminine », « Architectures du Maghreb », « Écrivains du Maroc », figuraient également parmi les sujets débattus lors de cette manifestation culturelle de deux jours.

 
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