Les demandeurs d’asile devront quitter plus rapidement les centres d’accueil

Les demandeurs d’asile devront quitter plus rapidement les centres d’accueil
Les demandeurs d’asile devront quitter plus rapidement les centres d’accueil

En Belgique, les centres d’accueil pour demandeurs d’asile – dont les 36.000 places du réseau Fedasil – sont sérieusement saturés. Au point que, depuis septembre dernier, la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration démissionnaire Nicole de Moor (CD&V) a décidé de suspendre l’accueil systématique des hommes célibataires dans les structures Fedasil. Depuis cet été et cette décision contraire à la loi, ces hommes célibataires vivent dans la rue, dans des squats ou dans des hébergements d’urgence.

Afin de soulager (un peu) ces structures d’accueil, Nicole de Moor a décidé ce vendredi de raccourcir la durée d’accueil dans les centres, et de ne l’accorder qu’aux personnes qui suivent actuellement la procédure.

Jusqu’à présent, les personnes ayant reçu une décision négative définitive sur leur demande d’asile pouvaient entamer d’autres démarches, comme une demande de régularisation, pour prolonger leur séjour dans ces centres. En moyenne, elles y restaient encore une centaine de jours. Désormais, note le secrétaire d’Etat, elles devront quitter les centres d’accueil dans un délai de trente jours. Pour ce faire, un ordre de quitter le territoire (OQT) leur sera notifié beaucoup plus rapidement que par le passé. Comme c’est le cas actuellement, Fedasil leur apportera un accompagnement à leur retour pour préparer un retour volontaire dans leur pays d’origine.

Pour les familles avec enfants

Cette mesure doit permettre de libérer un millier de places. Il ne s’agit pas d’une réponse structurelle à la saturation des centres, encore moins au nombre de « sans-papiers » qui vivent dans des conditions précaires et qu’une grande partie de ces personnes va inévitablement rejoindre. Nicole de Moor s’attend toutefois à ce que ces places bénéficient aux hommes seuls et aux familles avec enfants pour qui les places se font aussi de plus en plus rares.

Ce faisant, la secrétaire d’État ne déroge pas à sa ligne : raccourcir au maximum les délais de procédure et le temps passé dans les centres plutôt que de financer de nouveaux centres. Créer de nouveaux lieux »« Ce n’est pas une solution à l’afflux important de demandeurs d’asile dans notre pays »Elle l’a encore souligné ce vendredi. C’est dans ce sens qu’elle a mis en place des « procédures fast track » (ou accélérées) pour les nationalités dont les chances d’obtenir l’asile sont très faibles. C’est le cas notamment des Congolais, des Moldaves ou des Géorgiens.

 
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