L’épidémie de coqueluche continue de croître

L’épidémie de coqueluche continue de croître
L’épidémie de coqueluche continue de croître
Tahiti le 4 novembre 2024. « La phase épidémique de coqueluche a été déclarée pour les îles de Tahiti et Moorea », a annoncé ce lundi la Surveillance sanitaire de Polynésie française.

En effet, les mesures de lutte contre la coqueluche et les modalités de prise en charge des cas et de leur entourage ont été actualisées pour ces 2 îles. A des fins de surveillance sanitaire, la prise en charge des tests PCR par l’ARASS (Agence de Régulation de la Santé et de l’Action Sociale) est maintenue pendant 3 semaines supplémentaires. Tout cas confirmé doit être signalé au Bureau de veille et d’observation sanitaire de l’ARASS (BVSO).

Par ailleurs, la Veille sanitaire recommande désormais « l’isolement de la collectivité de tout cas confirmé ou suspecté » et la mise en place de « mesures barrières contre la contamination par gouttelettes (lavage des mains et port du masque).

Le BVS rappelle que la période de contagiosité est de 3 semaines après le début des symptômes, sauf si un traitement antibiotique est suivi. Ainsi, le retour en communauté sera possible après trois jours de traitement (azithromycine) ou 5 jours pour les autres antibiotiques.

L’antibioprophylaxie est recommandée pour les sujets contacts récents (moins de 3 semaines) et proches d’un cas confirmé et uniquement pour les sujets à haut risque ou risque de forme grave : nourrissons de moins de 6 mois, nourrissons de 6 à 11 mois n’ayant pas reçu deux doses. de vaccin, les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques, d’obésité ou d’immunodéficience, les personnes âgées de plus de 80 ans.

Du 14 juin au 27 octobre, 254 cas confirmés de coqueluche ont été signalés, poursuit le BVS et rien que la semaine dernière, 62 nouveaux cas ont été enregistrés. Parmi ces nouveaux cas, six sont des nourrissons de moins de 10 mois, cinq sont des enfants entre 1 et 6 ans et 51 sont des personnes entre 7 et 70 ans. Un premier cas de coqueluche a été signalé chez un habitant de Fakahina, qui aurait séjourné à Tahiti et Bora-Bora pendant sa phase d’exposition.

Depuis le début de l’épidémie en juin, 10 personnes ont dû être hospitalisées, dont 8 nourrissons âgés de 8 mois ou moins.

Enfin, concernant la dengue, elle continue de circuler activement. La semaine dernière, 16 nouveaux cas ont été signalés au BVSO pour 68 prélèvements effectués.

Les cas surviennent le plus souvent de manière isolée, mais également en grappes, principalement chez les enfants ou les jeunes adultes. Un nouveau cluster a été identifié à Mahina, à Pointe Vénus. Des actions de pulvérisation sont en cours.

 
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