Jeudi 30 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la sclérose en plaques, soixante-cinq patients touchés par cette maladie ont répondu à l’invitation conjointe de l’association Notre Sclérose et de l’institut de recherche Inserm. Ils ont pu échanger avec des soignants, des médecins, des scientifiques. Les chercheurs ont présenté leurs travaux sur la génétique, un outil électronique de mesure de la marche, la mémoire ou le microbiote, etc.
« Au cours des vingt dernières années, il y a eu un tournant majeur dans le traitement de la sclérose en plaques. Depuis 1995 et interféron. On comprend mieux les mécanismes de la maladie. On ne sait pas comment la traiter – au sens strict – mais on sait réduire et prévenir l’inflammation (poussées), principale cause de la maladie, souligne Justine Couturier, neurologue au CHU de Nantes, qui est revenue aux études scientifiques comme thèse pour faire de la recherche. Aujourd’hui, nous disposons d’un arsenal thérapeutique beaucoup plus large, avec des modes d’administration différents. Cela permet une médecine personnalisée. Le traitement est adapté à chaque personne. Le patient devient acteur de son traitement. »
« Les traitements n’effacent pas les handicaps déjà établis. Mais ils évitent de nouvelles poussées et l’apparition de nouveaux handicaps. »
2,8 millions de personnes touchées dans le monde
La sclérose en plaques touche 2,8 millions de personnes dans le monde et 120 000 personnes en France. Elle constitue la première cause de handicap grave non traumatique chez les jeunes adultes. Il s’agit d’une maladie inflammatoire du cerveau et de la moelle épinière. Elle fait donc partie des maladies neurodégénératives, ciblant le cerveau et notamment la gaine de myéline qui sert à la conduction nerveuse.
Ce dysfonctionnement va progressivement détruire des zones du cerveau, entraînant des troubles moteurs, sensoriels, cognitifs et visuels. La sclérose en plaques est diagnostiquée principalement entre 20 et 40 ans et touche 3/4 des femmes.
