Dans la capitale irlandaise, les consommateurs de crack sont de plus en plus nombreux. Le nombre de personnes cherchant un traitement de substitution au crack à Dublin a augmenté de 594 % ces dernières années, passant de 173 cas en 2017 à 1 201 en 2023.
Ferghal Connolly, un consommateur régulier d’une vingtaine d’années, s’est confié à la BBC sur son addiction : “Je suis passé de quelques bières à quelques comprimés d’ecstasy, puis à d’autres choses, et j’ai fini par prendre de l’héroïne et du crack.”
« Les programmes de désintoxication sont toujours pleins »
Daithi Doolan, actif au sein du South Inner City Drug and Alcohol Partnership, un programme visant à lutter contre la toxicomanie, prévient : « Dublin est confrontée à une véritable crise du crack. Il y en a partout : à la sortie de l’école, et parfois même dans les cours de récréation ! Egalement conseiller municipal de la ville, il met en avant les difficultés des habitants, eux aussi touchés par le fléau : « C’est très dur pour la population locale qui y est confrontée au quotidien. L’intimidation des trafiquants touche les passants et les habitants des quartiers qui n’ont rien demandé.
Selon les toxicologues locaux, l’augmentation de la consommation de crack est liée à la pénurie d’héroïne, due aux récents changements géopolitiques en Afghanistan. Les consommateurs se seraient ainsi rabattus sur le crack, plus accessible.
Pour lutter contre le phénomène et accompagner au mieux les toxicomanes, des programmes gratuits d’aide aux toxicomanes sont mis en place. Alan Kinsella, directeur du centre thérapeutique Coolmine, déclare : « Nous avons un programme spécifique visant à travailler avec les personnes qui consomment de la cocaïne, qu’il s’agisse de cocaïne en poudre ou de crack. » Il déplore : « Les séances de ce programme ont toujours affiché complet, ce qui donne une idée de l’ampleur de la consommation…
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