« nous avons eu de la chance » – .

Charmant, tendre, amoureux. Drôle, humble, généreux. Voilà quelques-uns des nombreux mots qui ont été prononcés pour rendre hommage à Jean-Pierre Ferland lors de ses funérailles nationales, samedi à Montréal.

Une chance qu’on connaît, Tu es belle, Un peu plus haut un peu plus loin… Les chants ont rythmé la cérémonie et leurs paroles ont pris un nouveau sens.

Il est réglé sur les notes d’une interprétation instrumentale de je reviens à la maisonune pièce écrite par Jean-Pierre Ferland en 1968, dont l’urne du défunt musicien est entrée dans la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde.

Chanson d’amour pour ce qui l’a animé toute sa vie, la pièce La musique » a été interprété par Florence K au début de la cérémonie. La musique, mon amour de la musique. Est-ce que tu m’aimes encore?interroge Jean-Pierre Ferland à propos de ce morceau publié en 1995 sur l’album n’écoute pas ça.

Je ne veux pas dormir ce soir. Je ne veux pas que ça se termine, c’est une belle journée d’aujourd’huichanta plus tard Jean-Sébastien Lavoie, démontrant à travers les paroles de je ne veux pas dormir ce soirl’amour que Jean-Pierre Ferland avait pour la vie.

C’est la chanteuse Mélissa Bédard qui a interprété le classique Une chance que nous avons. Elle a été rejointe par la compagne de Jean-Pierre Ferland, Julie Anne Saumur, dès le deuxième couplet. Tu n’auras jamais peur, aussi longtemps que je vivrai. Même si je meurselle a chanté pour L’amour de sa vie.

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Mélissa Bédard a interprété « Une chance qu’on s’a » avec Julie Anne Saumur, veuve de Jean-Pierre Ferland qui a terminé sa prestation les larmes aux yeux.

Photo : - Canadienne / Christine Muschi

Elle fondit en larmes à la dernière note, puis retourna à sa place sous un tonnerre d’applaudissements.

Bonjour mon copain

C’est la voix de Jean-Pierre Ferland qui résonna en premier pour les deux premiers couplets de Si Dieu existepuis Claude Dubois apparaît, pour interpréter un dernier duo avec son ami. Bonjour mon copainmurmura-t-il à la fin du morceau.

>>>>7h11

Les paroles chantées par Ginette Reno, en vidéo, à la fin de la cérémonie, ont pris tout leur sens : Un peu plus haut, un peu plus loin. Je ne peux plus te tenir la main. La pièce écrite par Ferland en 1969 a été abondamment interprétée par le chanteur au fil des années.

>>>>5:02

Tout au long de la cérémonie, l’orgue de Jean-Michel Grondin, accompagné des voix des Petits chanteurs du Mont-Royal sous la direction d’Andrew Gray, a ajouté une profondeur saisissante aux chants religieux.

Jean-Pierre Ferland, un génie

Nous avons eu de la chancea lancé sa compagne depuis 16 ans, Julie Anne Saumur, dans un discours sincère, mettant en avant les nombreux moments de plaisir et d’humour partagés avec son amoureux.

Julie et Bruno Ferland, les enfants de Jean-Pierre Ferland, ont également pris la parole pour célébrer la vie de leur père. A mes yeux, mon père était un feu d’artifice» s’est exprimée Julie Ferland, la gorge serrée par l’émotion.

Elle racontait entre autres que son père avait trouvé un bœuf et un âne pour recréer la crèche lors d’un Noël en famille dans les Caraïbes, un souvenir démontrant son sens de l’humour aiguisé. Elle a également confirmé que le sourire unique du chanteur était présent jusqu’à la toute fin de sa vie.

Son frère Bruno a ajouté en évoquant les nombreuses qualités de l’homme, précisant sa pensée en nommant la tendresse et la vulnérabilité exceptionnelles de son père ces dernières années.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a énuméré les réalisations professionnelles et les contributions culturelles grandioses de l’artiste, le qualifiant de génie des mots et de la musique.

>>François Legault, dans la chorale d'une église, parle au micro.>>

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Le premier ministre François Legault a été le premier à prendre la parole lors des funérailles nationales de Jean-Pierre Ferland.

Photo : - Canadienne / Christine Muschi

Il évoque son amour pour le Québec en parlant du mal du pays qui l’a suffisamment marqué en 1968 pour qu’il rentre chez lui et écrive je reviens à la maison.

Il dit que c’est Clémence Desrochers qui lui a appris à écrire. Tu as bien fait ça, Clémencea déclaré le Premier ministre.

Des images de l’urne funéraire de Jean-Pierre Ferland ont également été projetées sur un écran géant, et on a pu lire le message que Clémence Desrochers avait écrit sur l’urne jaune : Je voudrais quitter la tristesse pour mieux me souvenir de toi, comme je te vois parfois dans mes rêves mon tendre ami poète Jean-Pierre.

>>Une urne jaune avec un message manuscrit signé Clémence : J'aimerais laisser la tristesse derrière moi pour mieux me souvenir de toi, comme je te vois parfois dans mes rêves, mon tendre ami poète Jean-Pierre.>>

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L’artiste Clémence Desrochers, qui faisait partie du groupe Les Bozos avec Jean-Pierre Ferland, a laissé un touchant témoignage sur l’urne contenant les cendres du chanteur.

Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Ouimet

Une autre vidéo montrant Jean-Pierre Ferland sur un pont surplombant une rivière a été diffusée. Je n’ai pas peur de mourir. Je trouve que la vie est assez longue. J’étais aimé. J’ai beaucoup aiméa-t-il déclaré dans l’extrait de l’interview.

La nièce de l’auteure-compositrice-interprète, Sylvie Ferland, a lu un texte écrit par son père, Antoine, le frère du défunt. Il raconte une journée où on se moquait de lui lorsqu’il était enfant à cause de son amour des framboises. Comment as-tu fait pour rester aussi charmant ?» questionnait Antoine Ferland dans son texte très poétique retraçant des moments charnières de leur vie.

L’auteur de la biographie Jean-Pierre Ferland : un peu plus haut, un peu plus loin, Marc-François Bernier, pour sa part, a parlé des chansons tendres du musicien, qui ont appris à des générations d’hommes comment nommer l’amour.

La voix de celle qui ne chantera plus conclut la cérémonie, le poème Avant de me calmer retentissant dans la Basilique Cathédrale au moment où le cortège quittait les lieux :

Nous devons sauter les ponts

Les murs et les rebords hauts

Tu dois mourir ta vie

Et ne pas vivre ta mort

Et pendant ce temps

Le printemps dégèle

Le jour fait ses jours

La nuit, ses veillées

C’est à recommencer

Qu’on apprend à vivre

Que ce soit vrai ou pas

je le crois

 
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