Le lait, le tofu, les edamames, etc. sont des choix alimentaires souvent controversés…
Très présent dans la cuisine asiatique, le soja gagne du terrain dans les assiettes françaises. Pour cause, sa culture s’est répandue dans de nombreuses régions du monde, la rendant facilement accessible et abordable. Le soja est très apprécié pour ses nombreuses utilisations en cuisine et pour ses bienfaits pour la santé. Ses acides gras insaturés, par exemple, contribuent à réduire le taux de cholestérol, réduisant ainsi le risque de maladie cardiaque. Riche en calcium et magnésium, il favorise une bonne santé osseuse. C’est une excellente Source de fibres appréciées par les intestins et, grâce à ses protéines, elle contribue à stabiliser la glycémie. Pourtant, nombreux sont ceux qui se méfient de ce superaliment qu’ils accusent d’être responsable d’inflammations…
L’inflammation est une réaction naturelle que l’organisme met en place en réponse à une agression, qu’elle soit interne (comme une infection) ou externe (comme un traumatisme, une brûlure ou une mauvaise alimentation). Le soja peut-il favoriser une telle inflammation dans le corps ? “Oui et non”, répond la naturopathe Julie Pradines. Des études ont suggéré que le soja pourrait avoir des effets inflammatoires dans des cas spécifiques, par exemple lorsqu’il est hautement transformé (et présent dans des aliments ultra-transformés) ou chez les personnes souffrant d’allergies ou de sensibilités spécifiques aux composants du soja. soja. Ceux-ci pourraient présenter une réponse inflammatoire après consommation. À l’inverse, une étude coréenne publiée en 2005 a montré que les saponines présentes dans le soja semblent avoir des effets anti-inflammatoires, empêchant l’activation des gènes des cytokines inflammatoires. Une autre étude publiée en 2017 a montré que l’ingestion de protéines de soja réduisait l’inflammation et pouvait atténuer la gravité des maladies inflammatoires de l’intestin. « Le soja contient également des composés anti-inflammatoires appelés isoflavones »ajoute le naturopathe. “Ceux-ci peuvent aider à réduire l’inflammation dans le corps.”
Soyez cependant prudent avec ces isoflavones. Ce sont des antioxydants similaires aux hormones féminines œstrogènes. « Même si des études récentes remettent en question les effets du soja sur le cancer du sein hormono-dépendant, il est recommandé de limiter sa consommation à une à deux unités par jour pour les personnes concernées », explique Julie Pradines. En général « Vous pouvez incorporer du tofu, du tempeh, du lait de soja, de l’edamame ou encore des produits à base de protéines de soja à votre alimentation pour bénéficier de ses nombreux bienfaits. N’hésitez pas à expérimenter différentes recettes et techniques de cuisson pour découvrir ce que vous préférez »conclut notre interlocuteur.
Merci à Julie Pradines, naturopathe et auteure du livre « Anti-inflammatoire – Conseils et recettes d’une naturopathe » aux éditions Solar.
