« J’ai enfilé ma cape de super-héros et je me suis engagé dans le combat » – LINFO.re

« J’ai enfilé ma cape de super-héros et je me suis engagé dans le combat » – LINFO.re
« J’ai enfilé ma cape de super-héros et je me suis engagé dans le combat » – LINFO.re

Anaïs, infirmière de 38 ans et mère de deux enfants, a été diagnostiquée en 2020, elle avait 34 ans. Un choc soudain, « pour moi c’était injuste, pourquoi moi ? Si jeune et surtout, qu’est-ce qui a pu causer cela dans mon style de vie ?

A quelques jours de Noël, en 2020, c’est l’intuition d’Anaïs qui la pousse à palper ses seins, ce à quoi elle n’était pas habituée. Elle découvre alors une grosseur. Or, cela s’est produit quelques jours avant un séjour au ski avec ses enfants, et pour ne pas gâcher ce moment en famille, elle a décidé d’en parler à son médecin et de faire une échographie mammaire à son retour.

« Le lendemain de mon retour, je suis allé faire mon échographie et, sous la direction du radiologue, j’ai compris qu’il y avait un problème. Et on m’a dit que je devais faire une mammographie. Après de longues minutes d’attente, le radiologue m’a appelé au fond et m’a dit qu’il y avait quelque chose de suspect et que je devais aller chez le gynécologue le même après-midi. avec mon compagnon qui m’attendait.

Puis tout va vite pour Anaïs. Suite à la visite chez le gynécologue, les résultats sont classés ACR5, signifiant une anomalie évocatrice d’un cancer du sein. Une imagerie complémentaire est alors prescrite. Deux tumeurs sont alors découvertes lors de la mammographie, une troisième lors de l’IRM. Une biopsie est alors programmée, laissant quelques jours d’attente avant de recevoir le diagnostic : 3 tumeurs cancéreuses dont 2 triples négatifs.

Elle décide alors de découvrir ce que signifient les résultats afin de comprendre l’étendue de leur gravité. Cette information le fera à nouveau tomber : “Je vais tout de suite voir ce que veulent dire ces termes “triple négatif” et là, nouveau coup dur, je me vois mort dans les mois qui suivent.”

« Une fois le diagnostic posé, tout s’enchaîne : rendez-vous génétique, rendez-vous de préservation de la fertilité, et rendez-vous chez l’oncologue pour connaître le protocole. »

Elle bénéficiera de 2 types de chimio 4EC. Elle décrit la difficulté à suivre ce traitement en raison des effets secondaires : « le pire avec le plus d’effets secondaires chute de cheveux, nausées, vomissements, fatigue intense, mucite… 12Taxol plus supportable mais non sans effets secondaires notamment au niveau des pieds et des mains.

La chirurgie a suivi. Deux choix s’offrent à Anaïs, l’ablation complète ou partielle du sein. Elle décide de procéder à une ablation partielle suite à une évaluation des risques avec le chirurgien. « La procédure a été rapide et indolore avec une entrée le matin et une sortie l’après-midi. Ensuite ont suivi 29 séances de radiothérapie, il fallait y aller tous les jours pendant environ une demi-heure”

Suivant les conseils du service de radiothérapie, elle se rend chez le défunt barreur de l’Entre-Deux : “Je n’ai quasiment pas été brûlé grâce à un protocole avec le célèbre timonier des pompiers de l’Entre-Deux […] chacun est libre de le croire ou non mais cette dame m’a été recommandée par le service de radiothérapie lui-même.

Après 6 mois de rendez-vous médicaux pour suivre les traitements, et un suivi intensif par différents professionnels, elle voit les rendez-vous devenir moins fréquents. Un changement qu’elle a mal vécu en raison de la crainte d’un retour de la maladie. “D’abord tous les mois puis 3 mois, 6 mois puis une fois par an.”

Depuis fin 2020, Anaïs est sous hormonothérapie ; d’après son expérience, cette thérapie est bien plus éprouvante que la chimio : «Ce traitement me provoque des douleurs articulaires et musculaires, parfois intenses, j’avais l’impression d’avoir 80 ans durant les premiers mois. A 34 ans, j’ai dû faire face à une ménopause artificielle, avec tous ses inconvénients. L’hormonothérapie a également provoqué des troubles de l’humeur, notamment la dépression.

Ce cancer a eu un profond impact sur sa vie. Son prêt immobilier lui a été brutalement refusé par la banque qui ne voulait pas prendre le risque de l’accompagner dans son projet.

« L’annonce du cancer entraîne de nombreuses conséquences, tant physiques que psychologiques. Après le choc de cette nouvelle et le deuil qui en a résulté, j’ai enfilé ma cape de super-héros, j’ai pris les armes et me suis engagé dans le combat. Je n’aurais jamais réussi sans ma famille avec le soutien indéfectible de mon mari, sans cette résilience ancrée dans ma foi en Dieu, et sans mes plus que merveilleux amis et collègues.

Elle souhaite envoyer deux messages :

« Les filles prennent l’habitude de s’auto-examiner dès l’âge de 18 ans, ça sauve des vies.

Le cancer est un cataclysme dans la vie de chacune des personnes qui en sont victimes mais ne le laissons pas prendre le dessus car cette phrase boiteuse qu’on nous donne selon laquelle la bonne moralité c’est 50% du traitement n’est pas du pipeau, la lutte contre le cancer le permet nous de développer des capacités et des atouts insoupçonnés.

Un message de prévention, qu’il lui tient à cœur de diffuser.

 
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