Léa Vicens revient à Nîmes pour la feria de Pentecôte, en star de la tauromachie équestre

Léa Vicens revient à Nîmes pour la feria de Pentecôte, en star de la tauromachie équestre
Léa Vicens revient à Nîmes pour la feria de Pentecôte, en star de la tauromachie équestre

La star de la tauromachie hippique participera à des corridas à Madrid le samedi 18 juin, et à Nîmes, dans le cadre de la feria, le lundi de Pentecôte. Deux événements majeurs qui constituent l’ordinaire de la Nîmoise. Elle raconte sa vie, sa carrière, ses ambitions alors qu’un livre qui lui est dédié paraît.

Le 18 mai à Madrid, dans les plus grandes arènes d’Espagne, et le 20 mai à Nîmes, la plus grande de France, il n’y aura probablement plus de billet en vente pour les deux corridas équestres qui y sont programmées. Avec Léa Vicens en tête d’affiche.
Telle est la vie de la Nîmoise, qui s’est imposée comme une star dans sa discipline, la tauromachie équestre, son aura et sa notoriété dépassent désormais les frontières du seul cercle des aficionados assidus.

Comme peuvent en témoigner les reportages au long cours des magazines grand public, des deux côtés des Pyrénées.

Une année sur ses traces

Comme le montre en outre la publication de La vie à la mortouvrage signé Gaël Tchakaloff, auteur qui présente les particularités de ne pas connaître la tauromachie, et d’admettre qu’elle soutient “Il est difficile de voir une corrida”. Avant donc d’être intrigué puis de rencontrer la Gardoise, et de succomber. Au point de l’accompagner pendant un an et de lui consacrer ce livre.

Un tout qui permet ce retour en arrière sur la vie et la carrière de cette star désormais solidement installée au firmament. Elle est née à Nîmes il y a 39 ans et y a grandi (« J’ai été élève à l’école de la Tour Magne, au collège Révolution, au lycée Daudet, avant d’être élève au collège des Carmes !), avant de partir à Montpellier pour un master de biologie.

A 21 ans, direction l’Andalousie

Puis elle abandonne tout, à 21 ans, pour partir en Andalousie, travailler dans la propriété d’une illustre et emblématique famille de taurins de chevaux espagnols, les Peraltas, dont le frère aîné, Angel, était un personnage historique.

Ce qui suit : elle travaille sur place comme cavalière et dresseuse de chevaux, s’entraîne avec acharnement pendant quatre ans, dépasse les idées reçues et les préjugés, pour enfin débuter comme torero à cheval. (« Non, je ne dis pas torera, mais torero, parce que le toro ne fait pas la différence ») il y a treize ans. Un statut auquel elle a officiellement accédé en 2013 lors de sa cérémonie alternative, célébrée à Nîmes, reçue des mains de son maestro Angel Peralta, en présence de la Française Marie Sara.

« Merci à Caron… »

Éloge ironique de Léa Vicens au député Aymeric Caron, qui, fin 2022, dans le cadre d’une niche parlementaire, a voulu faire voter un texte visant à interdire la corrida, avant d’y renoncer : « Je pense que grâce à Caron, la tauromachie a repris son essor. Les aficionados le restent, plus que jamais, et nombreux sont ceux qui ont souhaité aller découvrir la tauromachie pour se faire une idée. C’était un service pour nous. , depuis cette histoire, on voit plus de monde dans les arènes, vraiment !

« Complètement amoureux de ce que je fais »

Et ce moment qui, pour beaucoup, reste l’apogée d’une carrière, marquera le début de son ascension. Durant laquelle, comme dernière clarification biographique, elle a quand même pris soin de passer son master, par correspondance, et de l’obtenir. L’amour des choses bien faites, sans doute.

“Je suis en haut de l’escalier (la hiérarchie des toreros, NDLR)Je suis complètement amoureux de ce que je fais et je me réveille chaque matin, en Andalousie, ma terre d’adoption, où je vis, avec l’envie d’aller travailler » nous a-t-elle confié le 2 mai, depuis la voiture qui la conduisait à Cercedilla, au nord de Madrid, où elle se produisait le même après-midi (elle est repartie, quelques heures plus tard, portée sur les épaules de ses fans).

Partout, des triomphes

« J’ai triomphé dans toutes les grandes arènes et j’ai gagné le respect de toute la profession. Alors oui, c’était un rêve et je l’ai plus que réalisé. Mais dans l’art, il n’y a pas de plafond. Je veux continuer à évoluer.

Avec de nombreuses belles années devant elle pour y parvenir. N’est-elle pas souvent la plus jeune sur la piste, lorsqu’elle se retrouve en compétition avec la crème des rejoneadores (toreros à cheval), Pablo Hermoso de Mendoza (58 ans), Andy Cartagena (43 ans), Sergio Galan (43 ans), Diego Ventura (41 ans) ? « Léa s’arrêtera au faîte de sa gloire. Et elle sera capable de tout faire. Elle est extraordinaire : comme hors du monde, et, en même temps, avec une sorte de multiplication de l’attention qu’elle porte aux autres » observe Gaël Tchakaloff.

« Son intensité de vie »

« Elle est en absence de soi, pas en frime, pas plus dans l’arène qu’en dehors. Cette femme qui conquiert un monde d’hommes m’a émerveillé par son intensité de vie. Mais elle reste secrète, c’est une personne tranquille. Elle ne parle plus à ses chevaux, son âne, ses chiens ! On ne sait rien d’elle, et je n’ai pas voulu élucider le mystère, même si je l’ai suivie pendant un an. “Je n’ai pas essayé d’entrer dans sa vie privée” elle se confie, “revenu”.

“La vie à la mort”, le livre

« Un article que j’ai lu dans - américaine qui lui était consacré m’a intéressé, je lui ai trouvé un pouvoir de mots inhabituel. Je l’ai rencontrée, j’ai passé trois heures dans un café à discuter avec elle, ça m’a beaucoup plu. convaincu”.

Et c’est ainsi que le journaliste Gaël Tchakalloff, laïc en matière de tauromachie, a marché pendant un an sur les traces de Léa Vicens. Et écris avec La vie à la mort (Flammarion, 236 p., 21 €), un portrait sensible, touchant, singulier et très personnel.

Léa Vicens l’a lu. Elle a aimé ça.

Marie Sara, après la légendaire Conchinta Cintron, et avant Léa Vicens, a elle aussi connu le rare privilège de concourir au plus haut niveau dans cet univers quasi exclusivement masculin. Et on lui prête une oreille attentive quand elle dit qu’elle retrouve son petit dernier « Très courageuse, elle va au bout de ses choix. C’est une très bonne cavalière qui a eu un parcours exceptionnel. Et ce n’est pas éphémère, cela dure depuis plusieurs années” note-t-elle.

Marie Sara : « J’admire son pouvoir de femme libre »

Avant de déguster : «Je l’aime beaucoup, sur le plan humain, j’admire son pouvoir de femme libre. Et si je me revoyais à travers elle ? Oui, bien sûr, mais les temps ont changé. Mais je veux qu’elle vive cette aventure, avec une vie calme, ses chevaux, et un entraînement quotidien dans sa finca, et, à côté de ça, la vie exubérante d’un artiste, quand on prend la voiture pour aller corrida dans des villes festives et bouillantes. arènes. des vies très remplies, très belles… »

Simon Casas : “Comme si elle venait d’une autre planète”

Et nul autre que Simon Casas, le Nîmois qui dirige les arènes de Nîmes et de Madrid, et gère la carrière de Léa Vicens (après avoir présidé au destin de celle de Marie Sara), n’est mieux placé pour évoquer le poste qu’elle occupe, « dans le top 3 des rejoneadores au niveau international. Elle a un tempérament extraordinaire, capable de se fixer des objectifs les plus élevés pour lesquels elle sacrifie tout. Sans jamais le ramener, sans populisme, sans chercher des applaudissements faciles, sans spéculer sur le fait qu’elle est une femme Et en plus, elle lit, elle cultive son jardin, littéralement Elle est à la fois très humaine et étrange, elle est exceptionnelle, comme si elle en venait ! une autre planète” » s’est-il exprimé, lyriquement, ce mardi, depuis Madrid.

Son féminisme

«Je serai féministe lorsque les femmes iront libérer leurs sœurs en Afghanistan.»

Sur cette phrase relevée dans le livre de Gaël Tchakaloff, Léa Vicens a accepté de revenir : « Le combat que mènent certaines pseudo-féministes occidentales n’est pas le mien. C’est pour les femmes d’Iran ou d’Afghanistan qu’il faut se battre, la priorité est là, pas sur un langage inclusif. Et détruire l’homme pour le remplacer par la femme est une vision archaïque. L’égalité ne s’obtiendra pas en supprimant les hommes, mais en augmentant le nombre de femmes.

“Quand tout semble s’arrêter…”

Au même moment et au lendemain d’un nouveau succès à Jerez, Léa Vicens, depuis sa propriété située au sud de Séville, où elle s’épanouit au milieu de ses chevaux et de ses oliviers (« Mais j’aime toujours revenir à Nîmes, aller aux halles, me promener dans la rue Fresque ou aux Jardins de la Fontaine »), reconnu : « Triompher, briller, c’est important. Mais la tauromachie est aussi une philosophie. Quand je corrida, je recherche l’harmonie, l’élégance, l’équilibre dans l’évaluation des distances et du temps, quelque chose de plus profond, quand tout semble s’arrêter, comme suspendu. C’est ainsi que je veux me réaliser, en tant qu’artiste.

 
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