Face au développement d’un cluster choléra à Koungou, avec de nombreux cas positifs diagnostiqués, l’ARS a décidé d’implanter la deuxième unité choléra en cours d’installation au plus près des patients. Cette unité sera installée au sein du centre médical de référence de Dzoumogne.
L’ARS et le CHM redéployent leurs effectifs pour répondre aux besoins. Ainsi, seuls les centres de soins restent ouverts dans les centres médicaux de référence, désormais fermés. Mais immédiatement après l’annonce de cette nouvelle, le collectif nordiste aurait manifesté son intention d’empêcher l’ouverture de cette unité. Hier matin, les gendarmes étaient postés à côté de l’établissement, pour éviter d’éventuels abus. Ce n’est qu’à 11h30 qu’ils ont quitté les lieux, il ne s’était rien passé.
De la part de la population, l’hostilité est très importante : “Le système choléra ici à Dzoumogne ne me pose pas de problème, car l’hôpital est conçu pour garantir la santé.” explique un habitant du village. Au même moment, le centre de dépistage de Koungou ouvrait ses portes, il était installé dans l’école Mairie de Koungou. L’objectif pour les autorités sanitaires du département est de pouvoir éviter l’épidémie en diagnostiquant le plus tôt possible les cas positifs et en intervenant également très rapidement afin de briser les chaînes de contamination.
La désinfection des logements, la délivrance de vaccins et d’antibiotiques pour tous les cas contacts est une solution qui a prouvé son efficacité ces dernières semaines. Il faudra quelques jours pour que le procédé démontre à nouveau son efficacité. Depuis Anjouan, les témoignages inquiétants continuent d’affluer, avec une situation qui pourrait être localement hors de contrôle.
Par France-Mayotte Matin
