un avenir incertain

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un avenir incertain

Chaque été, le festival des Vieilles Charrues rassemble près de 350 000 personnes à Carhaix, pendant trois jours en juillet – du 12 au 14 pour l’édition 2024. De Bretagne ou bien plus loin, tout le monde vient écouter des chanteurs et groupes renommés. parfois internationale. Cette année, ils entendront par exemple Sting, David Guetta et Grand Corps Malade. Principalement en extérieur, l’événement a une réputation festive. Mais cette 32e édition pourrait être la dernière. C’est en tout cas ce que craint l’association Vieilles Charrues, dotée d’un budget annuel d’environ 20 millions d’euros – sans aucune subvention de l’État –, pour qui les récentes décisions de la commune d’accueil de Carhaix (7 500 habitants) remettent en question l’avenir de son festival.

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Il nous impose un accord payant de près de 400 000 euros, alors que par le passé nous procédions par échanges », raconte au JDD Jérôme Tréhorel, le directeur général du festival. En effet, l’aide apportée par la ville – personnel, matériel, etc. – a par exemple été compensée par l’octroi de 2 000 billets gratuits. Avec une convention payante, l’équilibre financier du festival serait largement compromis. De son côté, le maire Christian Troadec, membre du parti Régions et Peuples Solidaires, défend cette décision : « La chambre régionale des comptes a recommandé la revalorisation des aides communales sous forme de redevance. »

Le torchon brûle entre l’association du festival et les élus locaux

Mais ce n’est pas le seul reproche. ” La commune de Carhaix a prévu de ne plus mettre à notre disposition la moitié des terrains occupés par les campings du festival, et nous impose de les déplacer à partir de 2026. », poursuit Jérôme Tréhorel. Et plus encore : la ville a récemment préempté un bâtiment précédemment occupé par les chambres consulaires, » alors que nous avions prévu de l’acheter pour accueillir l’équipe du festival à partir de l’été 2024 », ajoute le directeur des Vieilles Charrues.

Rien à faire, le torchon brûle entre l’association du festival et les élus locaux. Si le désaccord n’est pas récent, il prend une nouvelle tournure, au point d’interpeller plusieurs élus de la région Bretagne qui réclament un « résultat positif rapide « .

Pour justifier son mécontentement, Christian Troadec – également l’un des créateurs des Vieilles Charrues – évoque le « course au gigantisme » du festival. ” Ses organisateurs n’en ont jamais assez. La ville doit fixer des limites acceptables », insiste le maire. Il ne se dit pas opposé à un éventuel changement de lieu de l’événement. Ce que Jérôme Tréhorel écarte : « Nous voulons continuer à exister à Carhaix, nous y avons beaucoup investi, il n’est pas question d’aller ailleurs. »

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Une position partagée par plusieurs commerçants de la ville… Anthony Carré, président de Carhaix Boutik, l’association des commerçants de la ville, par exemple : « Le Centre Bretagne a une démographie en berne, l’ADN du festival a toujours été de redynamiser le territoire. » Ce n’est pas contesté par une grande partie de la population locale qui milite pour la pérennité des Vieilles Charrues. De nombreux habitants participent au bataillon de 7 000 bénévoles et nombreux sont également à profiter de l’événement pour proposer leur logement en location courte durée. Une vraie aubaine !

 
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