A Quimper, la « folie » contagieuse du festival L’Irréductible

A Quimper, la « folie » contagieuse du festival L’Irréductible
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En dehors du bar, La Cervoiserie nous permet surtout de disposer d’un lieu d’une certaine taille pour pouvoir organiser des tournois de palets, des soirées thématiques et des concerts. C’est un laboratoire pour tester plein de choses», raconte Benjamin Bozec, se souvenant de belles réussites comme l’arrivée du sosie de Céline Dion ou encore la retransmission des matchs de la Coupe du monde.

De la frustration à la folie

«C’était l’euphorie. Puis janvier est arrivé. C’était creux, une période très calme où les gens sortaient moins », se souvient le trio. Et là, dans la réserve de La Cervoiserie, en ce fameux 7 janvier 2023, ils ont eu cette idée un peu saugrenue : « Et si on faisait venir Les Ramoneurs du Menhir ? « . « Mais l’espace du bar était trop petit et le coût de son organisation trop élevé. Très clairement, l’idée du festival vient de cette frustration”, confie Benjamin Bozec.

Une frustration qui s’est vite transformée en “un sursaut de folie”, notamment après sa rencontre avec le directeur du festival Le Roi Arthur, en Ille-et-Vilaine. Pour ces patrons de bar, c’était devenu une évidence. « Nous voulions créer quelque chose qui n’existait pas à Quimper, raconte Clément Boisdron. Une idée réfléchie en janvier, un site trouvé mi-février et un projet proposé à la mairie en mars pour un festival de trois jours en juillet.

Une « aventure un peu folle. Six mois de maladie avec des nuits très courtes. J’ai découvert je ne sais combien de métiers différents. J’ai appris plus en six mois qu’en dix ans », raconte Mathieu Gourmelen. « Nous avons fait des erreurs, tout n’était pas parfait. Mais en l’espace de six mois, nous avons réussi à monter un festival de toutes pièces dans un champ où il n’y avait rien du tout à part des vaches », ajoute Clément Boisdron.

« Il y a de la place pour tout le monde »

« Cela a eu un impact très fort sur nos vies professionnelles et personnelles. Mais quand on voit le résultat, c’est juste extraordinaire », ajoute Benjamin Bozec. Ce résultat ? Plus de 8 000 spectateurs en trois jours et quelques jolis noms sur scène, comme Les Ramoneurs de Menhirs, Manau et Merzhin.

Pas mal pour une première. Surtout quand on voit l’offre pléthorique du coin avec les Vieilles Charrues, le Bout du Monde et le Festidreuz. « Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. Nous ne proposons pas du tout la même chose que ces festivals. Nous les avons fait en festivaliers mais aujourd’hui on s’y retrouve un peu moins. Ils sont super gros. Je pense que notre génération préfère les ambiances plus conviviales et familiales », affirme Clément Boisdron.

Et c’est ce qu’ils souhaitent pour le festival L’Irréductible. Un événement « pour les Quimperois » avec pour objectif d’être un événement dans la durée. « L’année dernière, c’était l’année de la découverte. Cette année est l’année de la confirmation. Nous croyons beaucoup en cette deuxième édition », confirme Benjamin Bozec. Une deuxième édition, du 28 au 30 juin, qui s’annonce encore plus « folle » que la première avec un budget plus important (800 000 €), une jauge augmentée (5 000 par jour) et une programmation musclée avec, entre autres, Cali. , Broken Back, le soldat Louis et Elmer Food Beat. « Nous sommes des fous avec la conscience de l’être. Sans folie, on ne fait rien », conclut Mathieu Gourmelen.

 
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