Depuis le 20 avril, de nouvelles œuvres sont apparues parmi les métiers à tisser de la Manufacture de Roubaix. De grands tissages percés de lumières ornent les murs. Des fils d’or des années 30 exhumés en France se mélangent à de la laine bolivienne ramenée du pays par Kenia Almaraz Murillo. Des pièces colorées sont incrustées d’objets recyclés : phares de voiture, néons, pompons… Ces étranges assemblages sont directement inspirés des rêves de l’artiste bolivien et des légendes urbaines boliviennes.
Une collaboration de longue date
L’artiste est en effet originaire de Santa Cruz. Elle quitte le pays à 12 ans pour s’installer à Paris. Diplômée de l’École des Beaux-Arts, elle rencontre ensuite le plasticien Elliott Causse avec qui elle collabore à de nombreuses reprises. Dans la salle principale de la Manufacture, les deux artistes se sont associés au Studio Élémentaires sur deux grandes œuvres, mêlant lumière, plexiglas et tissage. “ Nous avons voulu honorer l’histoire de la manufacture avec cette pièce », déclare Kenia Almaraz Murillo. En plus de ce travail, les deux amis s’associeront en juin pour créer une fresque à Roubaixdans le cadre du festival URBX.
C’est un travail très personnel, rempli de beaucoup d’énergie. »
L’artiste bolivienne puise l’originalité de son travail dans ses origines. C’est sa mère qui lui a transmis l’art du tissage bolivien. Des créations hautement symboliques qui rendent hommage aux êtres vivants et à la nature. À travers ses œuvres, Kenia Almaraz Murillo souhaite également : « remercier les êtres d’avoir existé « . Certaines pièces sont également liées à un animal qu’elle a pu rencontrer. On devine un aigle à travers la courbure d’un néon, un cygne dans la blancheur d’une laine ou un tigre dans les rayures d’une toile. “ C’est un travail très personnel, traversé par beaucoup d’énergies « .
L’exposition Tisser des Lumières est à retrouver à la Manufacture de Roubaix, 29 avenue Julien-Lagache, jusqu’au 18 août 2024. Entrée gratuite.
