Retour sur l’histoire de la « Corse romane » dans un nouveau documentaire ce soir à 20h45 sur Viastella…

Retour sur l’histoire de la « Corse romane » dans un nouveau documentaire ce soir à 20h45 sur Viastella…
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Il existe en Corse un patrimoine dont les trésors sont disséminés sur tout le territoire. Dans ce documentaire, le réalisateur Pierre-Antoine Susini nous fait découvrir différents types de chapelles, d’églises et de vestiges couvrant plusieurs siècles d’histoire. Un patrimoine que l’on connaît peu et qui sera raconté à travers plusieurs intervenants. Pour en savoir plus, découvrez ce fabuleux documentaire « La Corse romane » ce vendredi à 20h45 sur Viastella.

Laissez-vous tenter par ce documentaire captivant sur la redécouverte du patrimoine roman corse à travers Claudine et Philippe, couple belge passionné d’histoire, pivot et guide de cette aventure dans les méandres du maquis corse. Accompagnant ce voyage, une voix off personnelle nous invite à remettre en question nos perceptions, tout en nous éclairant sur les trésors méconnus de l’île.

A travers des témoignages d’historiens, d’archéologues et de passionnés de patrimoine, le documentaire propose une plongée immersive dans l’histoire et la préservation des édifices romans en Corse. L’aspect visuel et sonore du film renforce cette immersion, transportant les spectateurs à travers les siècles et les paysages corses.

Partez à la découverte de somptueux vestiges, des Deux-Sorru à l’Alta Rocca. Une animation graphique de la carte corse illustre la richesse et la dispersion de ce patrimoine au fil du temps. Ce voyage offre également des rencontres fortuites avec les habitants locaux, apportant une touche authentique à cette quête historique qui promet ainsi une exploration riche en découvertes et en émotions, capturant la magie de la Corse et de son patrimoine roman.

▶️ Entretien avec le réalisateur Pierre-Antoine Susini

  • Comment vous êtes-vous intéressé à « l’art roman » ?

J’ai toujours eu un vif intérêt pour le patrimoine religieux, j’ai toujours plus aimé visiter les églises que les musées. Il y a 2 ans, sur la table du salon de mes parents, je suis tombé sur le premier tome des « Bâtiments romans de Corse » de Claudine Levie et Philippe Deltour. Dans ce gros livre, il y avait des églises en ruines près desquelles j’avais grandi et sur lesquelles je ne savais pas grand-chose en réalité. J’ai ensuite contacté Claudine et Philippe pour les suivre dans leurs recherches de terrain sur les édifices romans oubliés.

  • Qu’est-ce qui, selon vous, décrit le mieux cette période historique ?

L’influence pisane, non seulement sur l’architecture des bâtiments, sur l’art roman pisan, mais aussi sur le réseau du territoire de toute l’île. Ces bâtiments racontent la réalité du territoire de l’époque.

  • Avez-vous eu des difficultés à effectuer certaines recherches ?

Pas vraiment, j’ai été aidé et guidé par les intervenants du film : Claudine Levie et Philippe Deltour, l’historien Antoine Franzini, l’archéologue de l’Inrap Patrick Ferreira, Elizabeth Pardon, l’animateur de la Fagec Stéphane Orsini, et d’autres personnes comme Hélène Paolini-Saez, de la laboratoire régional d’archéologie ou Toussaint Quilici. La seule difficulté a été de ne pas pouvoir couvrir tous les bâtiments de toutes les régions de Corse, mais c’est tout le jeu d’un documentaire : faire des choix et composer avec les contraintes du tournage. Il y a des merveilles en Balagne que je n’ai pas pu filmer pour le documentaire par exemple…

  • Selon vous, quels sont les 3 plus beaux monuments/vestiges de cette époque ? ?

C’est donc très subjectif, mais pour donner trois/quatre, assez différents, de ce qu’on voit dans le documentaire, je dirais : 1. Les ruines de l’église de San Giovanni Battista à Sari d’Orcino, comparées à l’église de San Michele à Murato ; 2. Les fresques de la chapelle de San Tumasgiu di Pastureccia à Castello-di-Rustino ; 3. La chapelle ornée de fresques dans un cadre verdoyant de San Quilico à Cambia.

▶️ Quelques photos du documentaire et commentaires historiques

1. Les ruines de l’église de San Giovanni Battista à Sari d’Orcino

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Les ruines de l’église de San Giovanni Battista à Sari d’Orcino

© France 3 Corse ViaStella / Production Baïkal

L’église pievan de San Giovanni Battista de Cinarca est située sur un petit plateau surplombant les vallées, dont la vallée de Cruzini, et se trouve au carrefour d’anciens sentiers.
Il apparaît dans l’histoire en 1564, lorsque Sampiero Corso y rassembla ses maigres troupes lors de sa deuxième tentative pour secouer le joug génois. Déjà en mauvais état en 1587, elle perd son titre de pieve en 1638 et est abandonnée après un incendie vers 1686. Elle subit alors le sort de bâtiments abandonnés et sert de stockage et de carrière, ses pierres finissant dans de petites constructions voisines. Il a fait l’objet de campagnes de fouilles dans les années 1977-1979 et a été restauré dans les années 1980.

2. Les fresques de la chapelle de San Tumasgiu di Pastureccia à Castello-di-Rustino

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Chapelle de San Tumasgiu di Pastureccia à Castello-di-Rustino

© France 3 Corse ViaStella / Production Baïkal

La chapelle Saint-Thomas est la plus ancienne chapelle dédiée à Saint-Thomas et est magnifiquement située sur un promontoire, surplombant toute la vallée du Golo et à 300 m. ruines du château. Malheureusement, la chapelle fut dévastée par une restauration intempestive en 1930, qui visait à refaire la toiture, mais aboutit à la destruction d’un tiers de la longueur de l’édifice.
L’utilisation d’explosifs dans ces travaux a considérablement endommagé les fresques et réduit l’édifice, dont la longueur originelle est encore marquée par une ligne de pierres émergeant du sol entre les tombes.
Malgré ces déboires, la chapelle a conservé certaines des plus belles fresques de Corse.

3. La chapelle ornée de fresques de San Quilico à Cambia

>La chapelle ornée de fresques de San Quilico à Cambia
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La chapelle ornée de fresques de San Quilico à Cambia

© France 3 Corse ViaStella / Production Baïkal

San Quilico aurait été une chapelle seigneuriale et est encore utilisée le 15 juillet pour célébrer la Saint Cyr. La chapelle a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration en 1935, 1970, 1976 et dernièrement en 2009. La couleur jaune clair des blocs, la qualité de la construction, le jeu subtil des arcatures actuelles sur l’édifice et la variété des sculptures ornant les encorbellements confèrent à la chapelle un charme particulier. Le style des fresques est émouvant car il reflète un mélange de technique et de maladresse, qui donne aux personnages un aspect naïf et très humain.

Découvrez le documentaire « Corse romane » réalisé par Pierre-Antoine Susini ce vendredi à 20h45, ou rendez-vous sur notre plateforme de replay France.TV.

 
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