les grandes dates d’Equine Upra

Il y a un quart de siècle, une association équine Upra était créée en Nouvelle-Calédonie, pays du cheval par excellence. Vingt-cinq ans plus tard, elle exploite un centre de reproduction à Bourail, gère la base de données utilisée pour certifier les animaux et assure de manière générale l’amélioration génétique des équidés.

La Calédonie détient le record mondial du nombre de chevaux par habitant. Mais avant de pouvoir participer à une course, ou à une compétition officielle, le cheval doit être inscrit à l’Equine Upra. C’est elle qui l’identifie et certifie ses origines. Derrière le sigle, il y a l’Unité calédonienne de sélection et de promotion des races équines, mais aussi des asines, c’est-à-dire des ânes. Une association qui contribue à structurer, promouvoir et développer l’élevage chevalin calédonien depuis vingt-cinq ans.

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L’assemblée générale constitutive de l’association a eu lieu le 4 décembre 1998.

©Upra équine

Upra équine est une association à but non lucratif à laquelle peut adhérer tout éleveur ou propriétaire d’équidés. Son assemblée générale constitutive, le 4 décembre 1998, a donné lieu à un premier bureau, présidé par Hervé Tual avec Jean-Jacques Prothais comme vice-président.

Nous avons pour ambition de rassembler toutes les structures et toutes les races au sein d’une même association. Nous avons tous parlé d’une seule voix. Et aujourd’hui, nous sommes capables d’exporter la génétique calédonienne.

Christophe De Rios, actuel président d’Upra équine

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Jument primée en concours à la foire de Bourail en 2013.

©Upra équine

C’est le 19 avril 1999 que l’activité débute réellement. Et avec cela, la présence sur les grands événements agricoles. Pour valoriser le travail des éleveurs, l’Upra commence rapidement à organiser des concours, notamment lors des foires de Bourail et de Koumac. Puis direction l’hippodrome de Nouméa. Plus généralement, elle œuvre au développement de la filière cheval en répondant à des demandes variées. : élevage, sports équestres, courses hippiques, loisirs…

Au fil des années, l’association a mis en place des outils pour mener à bien sa mission de sélection de race. En 2001, par exemple, douze juments ont participé à une campagne pilote d’insémination artificielle utilisant de la semence d’étalon congelée. Elle s’est déroulée à Nessadiou, commune de Bourail, sur le site de la Chambre d’Agriculture. Neuf poulains sont nés. Comme Opium du Kato, de Véloce de Favi et Inès du Kato.

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Basic et Philanthrop arrivent en Nouvelle-Calédonie.

©Upra équine

L’année 2022 a vu l’importation des premiers étalons nationaux confiés à Upra :

  • Philanthrope, un pur-sang. C’est la race la plus répandue en Calédonie, élevée principalement pour la course. Cela représente plus d’un tiers des naissances déclarées.
  • Basic, un trotteur français.
  • Frisson de Balme, un Selle français.
type="image/webp"> type="image/jpeg">Chez l'étalon Nessadiou, avec un vétérinaire de la province Sud.
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Chez l’étalon Nessadiou, avec un vétérinaire de la province Sud.

©Upra équine

L’étalon Nessadiou a été inauguré le 21 avril 2004. Unique centre d’élevage en Calédonie, il permet aux éleveurs et propriétaires de juments d’accéder à une génétique externe améliorée. Comment ? Par les saillies des étalons présents toute l’année, et par les inséminations artificielles de semence congelée. En 2023, 80 % des chevaux inscrits aux principales épreuves de CSO étaient issus directement d’une saillie, ou d’une insémination artificielle, réalisée chez l’étalon.

Nous, propriétaires de chevaux, choisissons les sélections de nos poulinières et les confions à un étalon particulier. Nous essayons d’améliorer la génétique. Je pense que nous sommes vraiment au sommet maintenant.

Christian Kaouma, propriétaire formateur

type="image/webp"> type="image/jpeg">Onemore Cash, Pur-sang présent à l'étalon fin 2023. reproduction
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Onemore Cash, Pur-sang présent à l’étalon fin 2023.

©Upra équine

La base de données eSirecal est apparue en 2011. Sa gestion a été confiée à Equine Upra par l’Institut français du cheval et de l’équitation. Neuf ans plus tard, en 2020, toutes les performances hippiques officielles y étaient centralisées. Un outil essentiel pour l’amélioration génétique. Il permet d’enregistrer les saillies, les naissances, les décès, ou encore les changements de propriétaire, afin de réaliser des livrets actualisés pour chaque animal et certifier ses origines. Les informations des chevaux inscrits dans cette base de données peuvent être consultées sur un site internet.

Cette année-là, l’Equine Upra obtient l’agrément de l’OPA, « Organisation Professionnelle Agricole » pour la sélection génétique. Une garantie, tant en termes de qualité technique, pour les membres de l’association, qu’en termes de procédures sanitaires, pour les collectivités, en termes d’importations de matériel génétique. Autre nouveauté 2020 : les propriétaires d’un étalon privé pouvaient le mettre à disposition de l’étalon pendant la période d’élevage.

type="image/webp"> type="image/jpeg">Collecte de semence d'étalon sur mannequin, à Nessadiou, dans le but de produire des paillettes d'insémination.
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Chez l’étalon Nessadiou, la semence du Selle Fakir du Marais français a été collectée sur un mannequin, conditionnée sous forme de paillettes qui ont été congelées, puis inséminées chez une jument.

©Upra équine

En août 2023, Upra a produit pour la première fois des paillettes de semence congelées, chez son étalon. Elles provenaient du Selle Galileo du Banco français, importé en 2020. Et le 15 février 2024, pour la première fois, des pailles locales ont été inséminées à Nessadiou. L’objectif est désormais de développer les pratiques d’insémination artificielle. Non seulement à travers le pays, mais aussi dans la région Pacifique, en Australie, au Vanuatu… Une possibilité qui pourrait se concrétiser d’ici l’année prochaine.


À ce jour, Equine Upra :

  • compte environ 350 membres.
  • emploie trois personnes à temps plein et une à temps partiel.
  • fonctionne avec un budget de quarante millions de francs. A mettre en perspective avec le chiffre d’affaires global de la filière équine. On l’estime à 1,9 milliards.

Son vingt-cinquième anniversaire a été célébré à l’hippodrome de Boulouparis le samedi 20 avril. Reportage de Valentin Deleforterie et Claude Lindor

©nouvelle-calédonie

 
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