pourquoi le nombre de cas doublera d’ici 2040

pourquoi le nombre de cas doublera d’ici 2040
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Le nombre annuel de cas de cancer de la prostate devrait passer de 1,4 million en 2020 à 2,9 millions en 2040. Les décès annuels augmenteraient de 85 % pour atteindre près de 700 000 sur la même période, principalement chez les hommes des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Ces résultats sont issus d’une analyse internationale, présentée dans 39e Congrès européen d’urologie qui se tient actuellement à Paris (5-8 avril 2024).

Les auteurs soulignent que les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés en raison du sous-diagnostic et des défauts dans la collecte de données.

La plupart de ces décès devraient survenir dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, disent-ils, en raison de l’augmentation du nombre de cas et des taux de mortalité dans ces pays.

En effet, les décès dus au cancer de la prostate ont diminué dans la plupart des pays à revenu élevé depuis le milieu des années 1990.

Une vague inévitable dans le monde

Cependant, le vieillissement de la population et l’augmentation de l’espérance de vie entraîneront dans les années à venir un nombre croissant d’hommes âgés.

Étant donné que les principaux facteurs de risque du cancer de la prostate – comme le fait d’avoir 50 ans ou plus et des antécédents familiaux de la maladie – sont inévitables, les auteurs de la publication du Lancet estiment qu’il ne sera pas possible de prévenir la prochaine vague de cas en changements de mode de vie ou interventions de santé publique.

Le professeur Nick James, auteur principal de la Commission Lancet, chercheur à l’Institut de recherche sur le cancer de Londres mise donc sur « de meilleurs programmes de détection précoce et d’éducation ».

Comment gérer l’utilisation du taux PSA ?

Par ailleurs, la Commission Lancet soutient que la conception actuelle du dépistage du cancer de la prostate reste problématique.

Il s’agit du programme dit de « choix éclairé » : il s’appuie notamment sur le test PSA, un test sanguin qui mesure les taux d’une protéine appelée antigène spécifique de la prostate (PSA).

Cette approche est utilisée dans de nombreux pays à revenus élevés dont la France : les hommes âgés de 50 ans ou plus sans symptômes de la maladie peuvent demander un test PSA (et sa répétition afin d’en observer l’évolution), chez leur médecin après discussion des les risques et les avantages.

En fonction des taux de PSA, une biopsie de la prostate peut être prescrite au patient, afin d’attester de la présence ou de l’absence d’une tumeur.

Mais la Commission émet une mise en garde, affirmant qu’il existe des preuves suggérant que cette approche conduit à une utilisation excessive des thérapies anticancéreuses chez les hommes âgés à faible risque et, à l’inverse, qu’elle n’augmente pas la détection du cancer. de la prostate chez les hommes jeunes à haut risque.

Contactez les hommes à haut risque

Dans les pays à revenus élevés, les auteurs préconisent plutôt des programmes de détection précoce ciblés sur les personnes à haut risque (antécédents familiaux de la maladie, origine africaine, mutation génétique BRACA2), notamment au moyen de l’imagerie IRM associée aux tests PSA.

En outre, une façon de dépister ces hommes à risque serait, par exemple, de mettre en place des cliniques éphémères et des tests mobiles.

Une telle expérience a été menée au Royaume-Uni : le « Man Van » a proposé des contrôles de santé gratuits – y compris des tests PSA – à Londres aux hommes à haut risque âgés de 45 ans et plus, au travail et dans leur vie privée.

Des milliers de contrôles de santé ont abouti à près de 100 diagnostics de cancer.

Sources : Communiqué de presse EAU 24 Les cas de cancer de la prostate devraient doubler dans le monde entre 2020 et 2040, selon une nouvelle analyse ; Urofrance, le site de l’Association française d’urologie, consulté le 05/04/24 ; Site Internet de l’Institut national du cancer (INCa, consulté le 04/05/24) ; Les politiques actuelles en matière de détection précoce du cancer de la prostate créent un surdiagnostic et des inégalités avec des bénéfices minimes. BMJ. 17 mai 2023 ; 381 : e071082 ; Cancer au diagnostic en Angleterre NPCA : rapport court 2022/8 septembre 2022

 
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