Jean Ravel, bientôt 40 ans à vivre avec sa voix d’or

Chaque semaine, la chroniqueuse et journaliste Karine Gagnon vous invite à une grande entrevue avec une personnalité marquante de la Capitale-Nationale.

Découvert par la chanteuse Marie-Denise Pelletier dans les années 1980, le chanteur Jean Ravel, originaire de Québec, a joué dans des mégaproductions telles que Starmania, notre Dame de Pariset peut se targuer de vivre de sa voix depuis près de 40 ans.

Ceux qui ont eu la chance d’entendre une prestation de Jean Ravel, que ce soit dans un restaurant, un bar ou dans une production comme au Capitole, savent à quel point sa voix est impressionnante. Il peut interpréter un répertoire très large, toujours avec justesse.

Sans vouloir rien enlever aux stars qui l’entouraient, lors d’un spectacle en décembre au Capitole, il a été le favori unanime de notre équipe. Et pourtant, le chanteur est passé inaperçu système stellairecomme il le dit, pour des questions de Horaire.

Très jeune

Enfant, Jean Ravel aimait déjà la musique et le chant. Ses parents ont vite compris qu’il avait du talent le jour où il a commencé, très jeune, à se produire sur scène. L’oiseauune chanson qui a rendu célèbre René Simard.

Puis, sans jamais avoir pris de cours, il forme un groupe avec des amis du quartier. Il était à la fois batteur et chanteur. Ils se sont produits sur des patinoires et des terrains de baseball.

Photo Pierre Ménard

Ils présentent ensuite des spectacles à la polyvalente Duberger et Neufchâtel, où il étudie. A 15 ou 16 ans, il ne pensait pas devenir chanteur, mais plutôt ingénieur du son.

La chanson n’a jamais cessé de l’appeler malgré tout. Un jour, à 17 ans, il voit une annonce dans Le Journal du Québec: un groupe de Beauport cherchait un chanteur. Il a appelé, a auditionné et a été embauché. Ils ont donné de nombreux spectacles dans les bars.

Un peu plus tard, étudiant au Cégep de Limoilou, il décide de répondre à une autre petite annonce, toujours en Le journal. Il auditionne à nouveau et est recruté par le groupe Zane.

Alors la musique prend de plus en plus de place, et il réalise que ce sera sa vie. Il a toujours été reconnaissant envers ses parents de ne pas avoir tenté de le dissuader de poursuivre une carrière dans ce domaine.

Réunion décisive

Mais c’est lors d’un spectacle au Dagobert en 1989 que se produit une rencontre qui va changer la vie de Jean Ravel. Dans la foule, il aperçoit la chanteuse Marie-Denise Pelletier, avec ses cheveux orange. Impressionnée par son interprétation de Bohemian Rhapsodypar Queen, elle vient le voir après la représentation.

« Elle m’a demandé mon nom et m’a dit qu’elle cherchait une choriste pour sa tournée de l’été », se souvient-il.

Ils ont également joué ensemble en duo Survivre. Accompagné du manager du chanteur, Allan Katz, il signe chez Musicor et réalise un album. Il envisage de travailler avec M. Katz pour l’avenir, mais il meurt.


Photo Pierre Ménard

Marie-Denise Pelletier lui présente alors un grand personnage, le producteur et parolier Luc Plamondon, qui l’approche pour un rôle dans La légende de Jimmy.

Film à grand succès

Les engagements se sont alors succédés. Il a remplacé son ami Bruno Pelletier dans Starmaniaun spectacle auquel il a participé pendant cinq ans.

Il a la chance de vivre à Paris et de parcourir la , la Suisse et la Belgique. C’était le rêve !

Puis, par hasard, lui et Bruno Pelletier vivaient dans des appartements très proches l’un de l’autre à Paris. Il l’a invité à aller voir notre Dame de Paris, dans lequel il a joué l’un des rôles principaux. « J’ai eu ce que j’ai eu, c’était grandiose, magnifique, extraordinaire », se souvient-il.


Photo Pierre Ménard

Il rencontre Richard Cocciante qui l’invite à auditionner. Il décroche le rôle de Pheobus, et participe à la tournée au Québec et en Europe.

Après cette incroyable aventure, le chanteur a décidé de revenir au Québec. Il avait deux filles et voulait rentrer à la maison. Il a alors l’idée de créer un magazine musical, Histoire de rockhommage aux grands classiques du rock.

La success story se poursuit depuis maintenant 20 ans, une grande fierté pour lui.

Avec son idole

Jean Ravel a également eu l’occasion de chanter régulièrement avec son idole, Dennis De Young, l’un des membres fondateurs du groupe Stx. Appelé pour remplacer Éric Lapointe pour un duo anglais-français à Trois-Rivières, il a succédé pendant le spectacle au chanteur dont la voix s’était éteinte en raison de problèmes de santé.

“Ça a connecté avec lui et avec toute son équipe, et je me suis retrouvé à chanter avec lui pendant 12, 13, 14 ans”, se réjouit-il.


Photo Pierre Ménard

Il devient son artiste invité lors de son séjour au Québec.

Plus récemment, il décide de créer un spectacle hommage à Claude Dubois, avec l’accord de l’artiste, et qui est présenté dans plusieurs salles. « C’est un projet qui m’emmène ailleurs, dit-il.

Se considérant semi-retraité, Jean Ravel profite de la vie, fait du sport, se promène avec son chien dans la campagne de la Rive-Sud, où il habite.

“Je remercie la vie, je trouve que j’ai une belle vie”, confie l’artiste. Je ne suis pas millionnaire, mais je ne manque de rien et je fais ce que j’aime.

A ne pas manquer, mercredi soir à 20h30, sur MAtv (canal 9 [Hélix et illico]609HD [illico]), le spectacle Le carnet de Karine à propos de Jean Ravel.

 
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