un nombre de cas sans précédent en 10 ans

un nombre de cas sans précédent en 10 ans
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Une augmentation de 72 % par rapport à 2022. En 2023, l’incidence des infections invasives à méningocoque (IIM) a connu une forte augmentation avec un nombre de cas déclarés sans précédent depuis 2013, selon un bulletin de Santé publique France publié mardi. Les méningocoques sont une famille de bactéries responsables de méningites très dangereuses et contagieuses, principalement chez les enfants et les adolescents.

En 2023, 560 cas d’infections invasives à méningocoques ont été signalés, soit une augmentation de 72 % par rapport à 2022 et un niveau sans précédent depuis dix ans. Cette recrudescence post-Covid 19 pourrait s’expliquer par la baisse de l’immunité de la population la moins exposée aux méningocoques pendant la pandémie. Mais aussi par le retour des virus respiratoires (notamment la grippe) qui peuvent favoriser les infections bactériennes invasives, souligne Santé Publique France.

Le taux d’incidence des cas signalés était le plus élevé chez les enfants de moins d’un an (56 cas, soit 8,2 cas/100 000 habitants) et était également élevé chez les jeunes adultes âgés de 15 à 24 ans (101 cas, soit 1,2 cas/100 000 habitants).

Les principaux méningocoques sont répartis en grandes familles : A, B, C, W et Y. Pendant longtemps, B et C sont restés majoritaires. C’est toujours le cas de B. Mais C est devenu marginal, nettement derrière Y et W, cette dernière famille étant particulièrement meurtrière. Parmi les 560 cas déclarés en 2023, le sérogroupe a été caractérisé pour 545 cas (97%) : 240 cas de sérogroupe B (44%), 160 cas de sérogroupe W (29,4%), 130 cas de sérogroupe Y (23,9% ), cinq cas de sérogroupe C (0,9%).

Santé publique France met en avant une « forte augmentation du nombre de cas d’IIM W (x 2,5 par rapport à 2022) et d’IIM Y (x1,7 par rapport à 2022) à des niveaux qui n’avaient jamais été observés auparavant ».

Ces données ont contribué aux travaux de la Haute Autorité de Santé sur la révision de la stratégie vaccinale contre les méningocoques, indique Santé Publique France. Actuellement, seules les vaccinations contre les méningocoques B et C sont concernées. La vaccination contre les méningocoques C est obligatoire pour les enfants de moins d’un an, tandis que la vaccination contre les méningocoques B est seulement recommandée.

Suite aux recommandations de la HAS, le gouvernement devrait prochainement annoncer un élargissement de la vaccination. Chez les nourrissons, d’abord, où la vaccination contre toutes les souches (A, B, C, W et Y) sera obligatoire. Chez les adolescents donc, une dose de rappel contre A, C, W et Y sera recommandée entre 11 et 14 ans, même s’ils ont déjà reçu ce vaccin en bas âge.

 
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