ENTRETIEN. A Welcome in Tziganie, “le public est vraiment chaud, il vit, il danse”, se souvient La Caravane Passe avant son concert

ENTRETIEN. A Welcome in Tziganie, “le public est vraiment chaud, il vit, il danse”, se souvient La Caravane Passe avant son concert
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l’essentiel
La Caravane Passe fête cette année ses 20 ans. Pour l’occasion, le groupe sera à Seissan lors de la dernière soirée du festival Welcome in Tziganie, avec plusieurs invités prestigieux, pour revisiter ses plus grands titres. Entretien avec Toma Feterman.

La Caravane passe et fera escale à Seissan le 28 avril, pour la dernière soirée du festival Welcome in Tziganie. Le quintette, dirigé par le polyinstrumentiste Toma Feterman, parcourt les frontières terrestres mais aussi musicales, à la croisée de la chanson française et de la musique tzigane.

Welcome in Tziganie était-elle une étape incontournable de cette tournée anniversaire ?

C’est un festival qu’on aime, qu’on soutient. Toute l’équipe est vraiment géniale. Ils vont vraiment chercher des artistes dans les campagnes. Ils font venir des artistes gitans qui restent et prennent le temps d’ateliers. C’est vraiment le festival qui pousse à l’extrême l’immersion dans la musique tzigane. Pour nous qui étions vraiment immergés dans cette culture, c’était une fête qui nous tenait à cœur.

La Caravane Passe était déjà venue à Seissan en 2019.
Archives photos DDM – Sébastien Lapeyrère

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Seissan en 2019 ?

Un très bon souvenir. A chaque fois, le président, Florian Calvez, pense à des choses originales. Il nous a proposé de venir avec Erika Serre, une chanteuse manouche avec qui nous travaillons depuis très longtemps. Cela a été une excellente soirée. Il y a le plaisir de jouer, le public est vraiment chaud, on est vraiment dans une sorte d’arène où les gens vivent, ils partagent, ils crient, ils dansent. C’est particulièrement sympa.

Le groupe s’apprête à faire danser et chanter les festivaliers.
Photo Tijana Pakic

Comment est né « Hôtel Karavan », votre album des 20 ans ?

La Caravane Passe est particulière car nous tournons toujours dans le monde entier. Quand le confinement est arrivé, nous venions de rentrer du Maroc : nous avions passé une semaine dans le désert avec les Gnaouas pour tourner un clip. Nous sommes rentrés la veille du confinement. On s’est dit qu’on avait envie de réagir : j’ai proposé à mes collègues de faire une vidéo où on jouait en fanfare chacun chez soi. Nous avons posté la vidéo le premier jour du confinement et elle a fait beaucoup de vues. Cela nous a motivés et nous avons vu que cela faisait chaud au cœur des gens. Nous avons continué et cela a duré presque deux ans et demi. Au début, nous avons défendu notre nouvel album puis nous avons revisité nos anciennes chansons, en faisant appel à une artiste en Serbie ou à Flavia Coelho. A la sortie de ce confinement, notre éditeur nous a conseillé de réaliser un album pour nos 20 ans. Nous avons revisité nos titres, le meilleur de ce qui parlait à nos invités, puisque ce sont eux qui choisissaient les titres sur lesquels ils souhaitaient jouer. Plus les nouveautés. C’est 20 titres, 20 invités, 20 ans.

Et chez Welcome in Tziganie, vous emmenez ces invités dans la caravane.

Il ne s’est pas passé grand-chose. Nous avons fait pas mal de dates avec Mehdi Nassouli, le chanteur marocain Gnaoua et Erika Serre. Mais finalement, avec tous les invités, nous avons fait une Cigale en novembre : les gens disaient que c’était super mais se demandaient pourquoi ces dates exceptionnelles n’avaient lieu qu’à Paris. En même temps que nous faisions la promotion de cet événement, Florian Calvez nous a demandé de venir à Welcome in Tziganie et de faire ce concert. C’est exactement ce que j’attendais, avoir un rendez-vous XXL en dehors de Paris.

Se rapprocher du public, à la campagne, est-ce une des volontés du groupe ?

Oui, c’est important, mais le plus important, c’est qu’on ne choisisse pas où on va. Nous allons là où nous sommes invités. Le principe est d’être bien avec le monde culturel tel qu’il est, donc on va là où le monde culturel nous appelle. Depuis le début, nous avons très souvent été appelés à jouer en région, à la campagne, mais aussi à l’étranger. C’est un plaisir pour nous de ne pas toujours être sur le principe de la centralisation, d’une grande ville. Cette année, et l’année dernière, exceptionnellement, j’ai demandé à produire quelques dates dans les grandes villes, car nous n’y sommes pas. Ce n’est pas un choix mais on l’apprécie : il y a quelque chose d’authentique.

À quoi peuvent s’attendre les festivaliers ?

C’est un rendez-vous exceptionnel où les invités sont nombreux (Mouss & Hakim, Mourad Musset, Paloma Pradal, Aälma Dili, Erika Serre…). Comme d’habitude, nous proposons un voyage en caravane, car la caravane traverse les continents et les styles musicaux qui vont avec et nous aurons beaucoup de monde qui entrera dans la caravane au fur et à mesure du spectacle pour accentuer les différentes régions dans lesquelles nous allons être. Les gens doivent s’attendre à s’amuser, à partager, à danser et à chanter. Parce qu’on ne peut pas monter dans la caravane si on ne chante pas.

Le groupe est composé de Toma Feterman (chant, guitares, trompette, mandolines), Olivier « Llugs » Llugany (fiscorn, trombone, chant), Cyril « Zinzin » Moret (saxophones, flûtes), Ben Body (basse, tuba) et Pat Gigon (batterie et percussions).
La soirée du dimanche 28 avril débutera à 19h avec Taksim Trio ; à 21h, La Caravane Passe ; à 23h00, Orchestre Unza Unza ; à 13 heures, Koza Mostra. Informations et réservations : https://www.welcome-in-tziganie.com/.
 
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