En éditant avec Belga
il y a 21 minutes
Pour combler les lacunes dans la prise en charge de l’endométriose, le KCE vient de proposer plusieurs solutions.
Le Centre fédéral d’expertise en santé (KCE) recommande la création de cliniques d’endométriose reconnues et de centres d’expertise spécialisés, dans son rapport publié jeudi sur la prise en charge de cette maladie incurable en Belgique. La RTBF note également que le KCE prône la reconnaissance de l’endométriose comme maladie chronique.
Le ministère de la Santé travaille sur le sujet
Entre une et dix femmes sur 100 sont touchées par l’endométriose, caractérisée par la présence d’un tissu semblable à la muqueuse utérine (l’endomètre) à l’extérieur de l’utérus. Cela se traduit par des règles anormales, des douleurs ou encore des difficultés à tomber enceinte. En Belgique, 162 hospitalisations pour 100 000 femmes sont enregistrées chaque année pour l’endométriose et l’adénomyose, une maladie apparentée.
À la demande du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, l’étude du KCE devrait servir de base scientifique pour améliorer les soins. Elle suggère donc plusieurs avenues comme la création de cliniques multidisciplinaires d’endométriose dans chaque réseau hospitalier. Il soutient également la mise en place de centres de référence spécialisés pour concentrer et accroître l’expertise chirurgicale spécifique des équipes pour les cas les plus graves nécessitant une opération. Le rapport du KCE appelle également à une sensibilisation accrue de la profession médicale.
Frank Vandenbroucke demandera la mise en place d’un groupe de travail pour établir un plan d’action et un calendrier d’ici la mi-mai, a-t-il indiqué jeudi. Il sera composé des deux présidents du Conseil Technique Médical de l’Inami, de quatre représentants de la Société Royale Belge de Gynécologie, ainsi que de deux représentants des fédérations de médecine générale CMG et Domus Medica.
Ce groupe de travail devra réfléchir aux modalités de mesure de la qualité des soins et aux conditions que doivent remplir les centres pour être reconnus comme cliniques et d’expertise. Il devra également proposer l’élaboration de nouveaux numéros de nomenclature prévoyant une rémunération appropriée des actes d’endométriose et des consultations multidisciplinaires, limitées aux cliniques et centres de référence d’endométriose.
