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Un biomédicament toulousain dérivé du cholestérol pour traiter la septicémie

Un biomédicament toulousain dérivé du cholestérol pour traiter la septicémie
Un biomédicament toulousain dérivé du cholestérol pour traiter la septicémie

l’essentiel
La biotech toulousaine Abionyx vient de réaliser une avancée majeure dans le traitement du sepsis. Grâce à l’utilisation d’une protéine constituant le bon cholestérol, il offre une solution pour aider l’organisme à mieux éliminer l’inflammation.

Axée sur le traitement des maladies rénales et ophtalmologiques, la biotech toulousaine Abionyx (basée à Balma) travaille également sur les propriétés du bon cholestérol (HDL). Elle vient de publier des résultats significatifs (1) dans la prise en charge du sepsis, une inflammation généralisée qui fait suite à une infection grave. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que 48,9 millions de cas de sepsis et 11 millions de décès liés à la maladie ont été enregistrés dans le monde en 2017, ce qui en fait la troisième cause de décès dans le monde. .

Abionyx s’est intéressé aux propriétés de l’APOA1, une protéine abondante dans le corps humain et constitutive du cholestérol HDL (aussi appelé « bon cholestérol »). « Cette protéine a pour but d’éliminer les mauvais lipides de l’organisme. En cas de choc septique, ce mécanisme naturel permet d’éliminer les lipides toxiques pour que l’organisme retrouve un état normal le plus rapidement possible », résume Cyrille Tupin, PDG d’Abionyx Pharma. Sur cette base, Abionyx a permis, en 2020, de traiter un patient atteint d’une maladie rénale très rare alors qu’il n’existait aucun traitement.

Aider le corps à éliminer naturellement les infections

Recombinée en un biomédicament baptisé CER001, la protéine a été utilisée dans l’essai clinique RACERS réalisé en Italie sur 20 patients souffrant de sepsis et hospitalisés en réanimation ou en unité de soins intensifs. Chez ces patients (dont un jeune homme victime d’un accident agricole ayant subi une chirurgie viscérale, une jeune maman victime d’un choc septique après un accouchement, une patiente souffrant d’une péritonite), l’infection a déclenché dans leur organisme une tempête de cytokines, c’est à dire une inflammation massive.

« Dans ces situations, il y a une dégradation de la protéine car elle est mise à rude épreuve pour éliminer de nombreux lipides toxiques. Notre proposition est de restaurer le niveau de protéine pour aider l’organisme à éliminer l’infection via le foie et la bile. Lorsque le patient est admis en réanimation, les premières heures sont cruciales ; on lui donne des antibiotiques pour stopper les bactéries mais on ne s’attaque pas à tout ce qui circule, c’est ce qu’on propose.» complète Cyrille Turpin.

Baisse significative de la mortalité

L’essai clinique visait à vérifier la réduction de l’inflammation avec CER001 et à définir la dose appropriée. « On s’attendait à voir un impact sur la mortalité, avec un séjour plus court en réanimation. C’est le cas : nous avons réduit la mortalité de manière très significative (14 % de mortalité chez les patients les plus graves contre 50 % dans le groupe témoin). Nous pouvons humblement affirmer qu’en restaurant un système naturellement présent dans le corps et en le laissant faire son travail, nous avons sauvé des vies. Nous avons également constaté que les personnes traitées restaient 5 jours de moins en réanimation (23 jours contre 28). C’est donc un bénéfice pour les patients et pour le système de santé car on réduit le temps d’hospitalisation et ainsi libère des lits”, conclut le directeur général d’Abionyx Pharma.

La prochaine étape pour la biotech toulousaine sera de mettre en place une étude européenne plus large avant de demander l’autorisation de mise sur le marché de sa molécule.

(1) Tous ces résultats ont été présentés lors de la Kidney Week organisée aux États-Unis par l’American Society of Nephrology.
 
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