Par
Audrey Desnos
Publié le
14 janvier 2025 à 11h43
Alors que le URGENCES de l’hôpital de Châteaubriant (Loire-Atlantique) sont saturés depuis plusieurs semaines et le plan blanc est activé, un système pour éviter la saturation a été mis en place. De ceci lundi 13 janvier 2025l’accès aux urgences est limité la nuit, de 20h à 8h.
Urgences de Châteaubriant : la première nuit avec accès réglementé
C’est leAgence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire qui l’a annoncé il y a quelques jours. Cette mesure s’applique à tous les hôpitaux du département. « En cas de problème médical la nuit, il faudra appeler le 15qui sera chargé d’orienter le patient soit vers les urgences, soit vers une consultation de garde », explique Nicolas Hourdin, chef des urgences de l’hôpital de Châteaubriant.
Mais alors, comment s’est passée cette première nuit avec le dispositif ?
Deux personnes ont refusé
«Ça s’est plutôt bien passé. Le système a été plutôt respecté», confie Nicolas Hourdin sur le bilan de la soirée.
Néanmoins, plusieurs personnes ont été redirigées vers le 15 pour les urgences ne mettant pas la vie en danger.
Deux personnes se sont présentées spontanément, mais ne présentaient pas de critères d’urgence vitaux pour une admission en urgence. C’était une conjonctivite et un syndrome grippal. Ils étaient donc invités à voir leur médecin généraliste ou à appeler le 15.
Mais déjà ce matin, plusieurs patients étaient déjà présents aux urgences.
Il manque des lits
Ce matin, dix personnes attendaient aux urgences. Les plus âgés ont 84, 87, 88 et 94 ans. Tout le monde attend des lits, mais l’hôpital est plein.
« Au cours des dernières 24 heures, il y a eu 80 passages aux urgences »figure Nicolas Hourdin. L’objectif est désormais d’éduquer les citoyens à la santé.
Éduquer à la santé
En début de journée, plusieurs personnes se sont présentées à l’accueil des urgences pour des demandes de consultations de médecine générale, à savoir « rhinopharyngite, douleurs abdominales, etc. ».
« Une mère a amené son enfant de 10 ans qui a toujours eu des problèmes de transit. Il ne s’agit pas du tout d’une urgence », précise le responsable des urgences. Ces personnes sont automatiquement orientées à leur médecin traitant ou au CPTS.
Dans le même temps, les « vrais » patients sont pris en charge par un service d’urgence. Nicolas Hourdin donne notamment l’exemple d’un homme écrasé par une vache et un homme cardiaque connu qui souffre de douleurs thoraciques.
Le grand problème est l’éducation à la santé. Il faut que les gens se débrouillent et affrontent le 15.
Avec la mise en œuvre du dispositif jusqu’à fin février 2025ou plus encore, les infirmiers et médecins des urgences de Châteaubriant espèrent pouvoir se recentrer sur son cœur de métier et être moins sollicité par ce qui ne relève pas de la médecine d’urgence.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.