« Vous dites que vous ne parlez pas anglais ? entend-on le client dire au salarié. Elle semble comprendre son interlocuteur, mais préfère le référer à un de ses collègues pour le servir, ce qui ne convient pas au client. « Je peux t’aider, je vais te trouver un partenaire », répond-elle.
Le client insiste. « Tu comprends ce que je dis et tu refuses de m’aider ? » demande-t-il. « Non, non, non… Non ! Je vais aller te trouver un partenaire”, assure-t-elle.
C’est à ce moment que la cliente tient des propos désobligeants à l’égard de l’employée du magasin situé dans la région de Montréal, alors qu’elle prend apparemment un moment pour assurer le service d’un autre client en même temps.
« Vous voyez, même cet autre client ne veut pas de votre service », dit-il avant de révéler qu’il parle français.
«Allez! Je parle en français, tu le sais ? » dit-il en français avant de poursuivre ses reproches en anglais. « Parce que ce que vous faites est ridicule », insiste-t-il lorsque l’employé lui demande pourquoi il souhaite être servi en anglais.
Regardez la vidéo.
« Un droit linguistique fondamental »
Au moment d’écrire ces lignes, Walmart n’avait pas répondu aux demandes de commentaires de Noovo Info concernant cette vidéo, mais ce qui est certain, c’est que tout travailleur québécois a le droit d’exercer ses activités en français au Québec.
« Il s’agit d’un droit linguistique fondamental inscrit dans la Charte de la langue française», underlines Nicolas Trudel, director of communications for the Office québécois de la langue française (OQLF).
« Personne ne peut être blâmé d’être incapable de servir un client en anglais dans les entreprises québécoises », a écrit M. Trudel dans un courriel à Noovo Info.
Les commentaires postés sur une publication Instagram dans laquelle la vidéo a été partagée mardi sont nombreux, mais la classe politique a également réagi à cette vidéo, dont le député péquiste Pascal Bérubé.
«Henriette (le prénom de l’employée, NDLR) a le droit de travailler en français, comme tous les Québécois», a-t-il écrit dans une publication sur X mercredi. « Henriette a aussi droit à son image et au respect. Elle a le droit de ne pas s’inquiéter des 20 secondes de gloire d’un homme insensible au fait français au Québec.»