Par
Benjamin Épineau
Publié le
13 décembre 2024 à 18h56
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Dans la famille Tosatto, golf est une passion qui se transmet de père en fils. C’est d’abord Robin, ancien volleyeur professionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), tombé en difficulté il y a une quinzaine d’années. C’est donc tout naturellement « voir Papa » que Gabin frappe juste ses premières balles 3 ans en intégrant le baby golf au club de Guérande. « C’est même avant ça. Depuis qu’il sait marcher, il a un club entre les mains », explique Robin.
Rêves de Ryder Cup
Aujourd’hui âgé de 9 ans, Gabin vit pour le golf. « Je m’entraîne le mercredi et le samedi après-midi et toute la journée le jeudi, soit entre 15h et 20h par semaine et plus en vue des compétitions », explique le jeune athlète, en classe CM1 à Jules-Ferry, entré l’année dernière au Creps (Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive).
« Cela lui permet d’être en dehors de l’école le jeudi pour s’entraîner », explique Élodie, la maman.
Une organisation nécessaire pour le petit Andréanais qui a de grandes ambitions :
Mon rêve serait de participer à la Ryder Cup (Compétition entre l’Europe et les Etats-Unis, deux équipes représentées par leurs 12 meilleurs joueurs professionnels, NDLR). J’aimerais aussi devenir n°1 mondial et gagner Augusta.
Son plus beau souvenir : sa victoire à l’Evian Kids Cup
Et pour réaliser ses rêves, le jeune golfeur a gravi les échelons avec une précocité impressionnante.
Lors de cette saison 2024, il a remporté deux tournois U12 et qualifié pour les championnats de France U12.
En septembre, l’athlète a gagné l’Amundi Evian Kids Cupune compétition qui réunissait les meilleurs joueurs européens âgés de 9 ans.
« Nous avons joué sur le même parcours que le tournoi majeur féminin. C’est mon meilleur souvenir”, se souvient le fan de Scottie Scheffler, numéro 1 mondial, et de Rory McIlroy.
Souvenirs partagés en famille car Élodie, Robin et le petit frère Marcel font le déplacement à chaque compétition.
Il nous a offert des moments sportifs indescriptibles en famille. C’est une grande fierté.
“Ça fait 20 ans qu’on n’a pas vu un gamin comme ça”
Détecté au niveau régional et national, Gabin est désormais suivi par Bertrand Morvillers, conseiller technique fédéral, et son entraîneur de longue date à Guérande, Gilles Saladin.
Je n’ai jamais vu un joueur aussi doué à cet âge. Et de toute façon, peu de gens l’ont vu. Le coach de la Ligue m’a aussi dit que cela faisait 20 ans qu’il n’avait pas vu un gamin comme ça en France.
Facilité d’apprentissage, plasticité « assez folle » du corps sont des éléments qui contribuent à expliquer le talent de Gabin. Gilles Saladin met en avant un troisième facteur : « Il a une capacité supporter l’entraînement ce qui est assez incroyable. Il peut s’entraîner seul, sous la pluie, le vent et le froid sans aucun problème”, explique l’entraîneur à l’Echo de la Presqu’île.
“Laissez-le s’amuser”
Mais pour Gilles Saladin, qui est sûr que Gabin sera « un grand joueur », l’important en ce moment est ailleurs :
Notre défi est de faire en sorte qu’il soit toujours aussi passionné et qu’il prenne autant de plaisir sur le green. Il doit aussi gagner en intelligence de jeu.
« Il lui reste déjà de belles années à vivre étant jeune, notamment en équipe de France U14 », explique son père qui continue de taper dans le ballon avec son fils.
« Je peux encore le battre, mais ça devient compliqué. Il faut que je puisse le tenir jusqu’à ses 10 ans”, plaisante-t-il en regardant Gabin.
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