Les centres sociaux de la Communauté Urbaine d’Alençon veulent se restructurer

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La rentrée scolaire est animée dans les centres sociaux de la Communauté Urbaine d’Alençon (CUA). Depuis début septembre, chaque établissement organise une assemblée générale exceptionnelle afin de voter projet de restructuration pensée par leurs membres. Celle de la Croix Mercier s’est tenue le jeudi 26 septembre 2024.

Une nouvelle association

“Afin de faire face aux difficultés financières rencontrées par l’ensemble des centres sociaux du CUA, et d’éviter la fermeture des centres sociaux et les pertes massives d’emplois, nous avons pris les devants avec ce projet”, débute Marion Agache, directrice du Centre social Croix Mercier.

Les principaux changements se situeraient au niveau de la gouvernance avec la création, en janvier 2025d’une association en charge des cinq structures afin qu’elle soit opérationnel en janvier 2026. « Nous souhaitons une administration commune pour les cinq centres et une coprésidence avec des représentants de chaque organisation. »

Coûts réduits

L’idée est de réduire les coûts qui avaient augmenté en début d’année, notamment en raison de la hausse des salaires.

L’augmentation des salaires était logique, tant par rapport au travail effectué que par rapport au coût de la vie, mais elle a augmenté la masse salariale des établissements de 10 à 15 %. En plus de l’inflation générale, cela devient compliqué.

Les coûts de « support » sont également ciblés. « C’est tout ce qui n’est pas directement lié aux activités, donc la comptabilité, la logistique et les ressources humaines. » Tout comme les coûts liés à la gestion. « Par exemple, au lieu d’avoir cinq comptables, nous n’en aurions qu’un. »

Un budget serait alloué à l’association puis partagé entre les cinq établissements.

Harmonisation des activités

La restructuration permettrait « une continuité des activités et des services mis en place tout en offrant une meilleure cohérence au niveau des activités pour répondre aux besoins de la population ».

Par exemple, des agents en charge d’un atelier spécifique à Croix Mercier pourraient mener cette même activité sur d’autres structures si cela leur était demandé. « Cela nous éviterait aussi de ne pas proposer la même chose en même temps sur deux structures. »

Aller dans les zones blanches

Les centres sociaux voudraient également développer le « sans-abrisme ». « L’idée est de se rendre dans des zones non couvertes par les établissements afin de proposer des activités pour différents publics, qu’il s’agisse de jeunes, de familles ou de seniors. »

Cette nouveauté aurait pour objectif de augmenter le nombre de bénéficiaires.

Aujourd’hui, les personnes vivant en dehors de la CUA doivent venir vers nous et nous voulons changer cela en leur tendant également la main.

Si l’idée est encore à l’état de projet, le processus pourrait s’accélérer en cas de vote positif des centres sociaux de Saint-Denis-sur-Sarthon et Paul Gauguin lors de leurs assemblées générales exceptionnelles prévues en octobre.

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