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La deuxième campagne de vaccination contre la grippe aviaire est lancée

La deuxième campagne de vaccination contre la grippe aviaire est lancée
La deuxième campagne de vaccination contre la grippe aviaire est lancée

Annoncée par l’ancien ministre de l’Agriculture Marc Fesneau en août dernier, la deuxième campagne de vaccination contre la grippe aviaire des canards démarre ce mardi 1er octobre 2024.

Tous les élevages commerciaux (filière foie gras et filière torréfaction) de plus de 250 canards (Barbarie, mulard, Pékin) sont concernés par la vaccination préventive, rappelle le ministère, rendue obligatoire depuis octobre 2023. A l’inverse, la vaccination des canards des élevages détenant moins de 250 individus restent interdits.

L’instruction technique détaille le rôle des acteurs du secteur dans le cadre de la reprise de la campagne vaccinale, du 1er octobre 2024 au 30 septembre 2025. En revanche, le ministère salue un bilan « très positif ». en termes sanitaires pour la première campagne de vaccination des canards 2023-2024, avec un total de 13 foyers recensés dans les élevages depuis octobre 2023, dont seulement deux foyers impliquant des canards vaccinés.

Deux vaccins pour la campagne 2024-2025

Deux vaccins sont sélectionnés par le ministère de l’Agriculture : le vaccin Volvac BEST du laboratoire allemand Boehringer Ingelheim, et le vaccin Ceva Respons H5 du laboratoire français Ceva Santé Animale. Deux injections doivent être réalisées pour suivre le schéma vaccinal, la primo-vaccination devant avoir lieu au plus tard à l’âge de 21 jours. Les protocoles mixtes entre vaccins ne sont pas autorisés pour les premières injections.

Par ailleurs, le ministère a commandé « un total de 67,75 millions de doses de vaccins afin de garantir la disponibilité d’un premier volume de vaccins pour les six premiers mois de la campagne de vaccination 2024-2025 ». Environ 46 300 000 doses de vaccin Boehringer Ingelheim et près de 21 300 000 doses de vaccin Ceva sont mises à la disposition des vétérinaires mandatés.

Chaque éleveur de 250 volailles ou plus doit désigner un vétérinaire sanitaire pour son élevage, chargé de superviser la vaccination et la post-vaccination, précise le Bulletin officiel. La supervision par le vétérinaire mandaté comprend :

  • Collecte et analyse des rapports de vaccination ;
  • La mise à disposition d’informations dans l’outil Calypso, afin d’assurer la traçabilité des commandes et des interventions ;
  • Edition des certificats de vaccination ;
  • Réaliser des audits de vaccination, obligatoires notamment pour les éleveurs qui vaccinent eux-mêmes leurs animaux pour la première fois.

Par ailleurs, les services de l’Etat, la DDETSPP (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, de la Solidarité et de la Protection des Populations) et la Draaf (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) sont chargées de veiller à la mise en œuvre de la vaccination sur le terrain, « notamment par identifier les exploitations non vaccinées qui doivent l’être et prendre des mesures si nécessaire ».

Plusieurs niveaux de surveillance post-vaccination

Comme lors de la campagne précédente, deux niveaux de surveillance seront mis en place pour suivre les lots vaccinés : passif renforcé et actif. Dans le cadre d’une surveillance passive renforcée, qui vise à détecter la circulation du virus, l’éleveur ou son technicien doit réaliser chaque semaine des prélèvements trachéaux ou oropharyngés sur cinq cadavres d’animaux vaccinés.

Enfin, pour la surveillance active, le vétérinaire mandaté assure « une visite de surveillance post-vaccinale » tous les 30 jours à compter de la fin de la première dose, comprenant un examen clinique des animaux et des prélèvements de 60 volailles vaccinées pour analyses virologiques.

Mouvements de troupeaux de canards

Autre point de vigilance souligné par le ministère, les déplacements des animaux vaccinés sur le territoire national sont conditionnés à l’obtention de résultats négatifs d’infection par le virus IAHP. Des documents spécifiques doivent être fournis pour attester de la vaccination et de la surveillance.

A l’étranger, le déplacement des canards vaccinés envoyés à l’abattage immédiat est possible à condition que “la surveillance post-vaccinale ait donné des résultats favorables” ainsi que “l’inspection clinique réalisée par le vétérinaire dans les 72 heures précédant l’embarquement”.

Un soutien financier réduit de l’État

Si l’année dernière, les pouvoirs publics ont pris en charge 85 % du coût de la vaccination, la prise en charge par l’État est moindre cette année. Un accord a ainsi été conclu pour les trois premiers mois de la campagne, stipulant que le ministère de l’Agriculture prend en charge 70 % des coûts estimés de la vaccination et le secteur les 30 % restants.

L’instruction technique précise que l’utilisation d’un vaccin non proposé sur le marché de l’Etat est à la charge de l’éleveur.

 
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