Le timide retour de la production de scanners médicaux en France

Le timide retour de la production de scanners médicaux en France
Le timide retour de la production de scanners médicaux en France
>>
Au siège européen de GE Healthcare, à Buc (Yvelines), le 11 mars 2024. JULIEN DE ROSA / AFP

A l’usine GE Healthcare, située à Buc (Yvelines), à l’orée de la forêt domaniale de Versailles, l’heure est à la fête. Le groupe américain, issu de la scission de General Electric, en 2023, a inauguré, mardi 1est Octobre, première chaîne d’assemblage de scanners médicaux en France.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’ancien conglomérat industriel General Electric, symbole d’une époque, finalise sa scission

Ajouter à vos sélections

Paire de ciseaux géants pour couper le ruban rouge, audience d’élus locaux et message vidéo de félicitations du ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, vantant les vertus de la reconquête sanitaire, le spécialiste mondial de l’imagerie médicale a mis les petits plats dans les grands pour célébrer le retour de l’industrie du scanner sur le territoire national. Car depuis le rachat américain de la Société Générale de Radiologie, en 1987, alors filiale de Thomson, la production de ces appareils, utilisés dans le diagnostic de nombreuses pathologies et dont la demande ne cesse de croître aujourd’hui, avait disparu de France.

Opérationnelle depuis plusieurs semaines, cette nouvelle chaîne d’assemblage est destinée à approvisionner l’ensemble du continent européen, dont le marché est estimé à 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros). Pour amorcer cette renaissance française, GE Healthcare (19,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2023) a déboursé 1 million d’euros pour rapatrier à Buc – son siège européen – les étapes d’assemblage du Revolution Maxima, son modèle de scanner le plus vendu au monde.

Pièces de Chine

Jusqu’à présent, celles-ci étaient réalisées en Chine, ce qui entraînait des délais de livraison importants pour les clients européens. « Au lieu de trois à quatre mois, nous pouvons désormais honorer les commandes en quatre semaines », explique Jean-Philippe Bousquel, directeur général de l’imagerie chez GE Healthcare International.

Le constructeur, qui a expédié mi-septembre son premier scanner assemblé en France au centre hospitalier de Montargis (Loiret), ambitionne de livrer entre 200 et 250 appareils par an aux hôpitaux, cliniques et centres de radiologie. Mais le label bleu-blanc-rouge est encore loin d’être gagné. Car si le générateur est bien français, la grande majorité des pièces qui composent le scanner, comme le tube, élément essentiel qui permet de produire des rayons X, restent fabriquées hors d’Europe, notamment en Chine et en Inde. L’assemblage ne se fait pas non plus entièrement en France : le positionneur rotatif est ainsi pré-assemblé dans l’usine chinoise du groupe, avant d’être expédié à Buc.

Il vous reste 22,07% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Arte Povera, exposition à la Fondation Pinault
NEXT Le Département, partenaire de la réussite éducative des collégiens