Alstom compte sur le Québec pour avancer

PARIS – Le grand patron du géant français du transport ferroviaire, Alstom, affirme que la balle est dans le camp du gouvernement québécois pour démarrer le projet de tramway à Québec.

Henri Poupart-Lafarge, a accueilli le Premier ministre François Legault dans les bureaux de son entreprise, mercredi, à Saint-Ouen en région parisienne. En accueillant M. Legault, il a été interrogé sur la possibilité que le contrat pour le matériel roulant du tramway de Québec, remporté par Alstom, soit renvoyé en appel d’offres en raison de la nouvelle proposition soumise par la Caisse de dépôt et placement.

« Nous sommes évidemment très heureux, très honorés d’avoir été choisis par la Ville de Québec. [sic] pour ce tramway. Nous avons donc toute confiance dans les autorités pour mener à bien le projet », a déclaré le directeur général et administrateur du géant français.

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Le premier ministre François Legault et le directeur général d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge.

Photo Patrick Bellerose

Le Premier ministre, qui entame sa deuxième journée de mission économique à Paris, a ajouté : « Je suppose qu’il souhaite que l’appel d’offres ne soit pas renouvelé, que l’ancien [entente] existe ».

Mais le Québec a aussi un intérêt particulier à cet accord : la Caisse de dépôt et placement du Québec est le premier actionnaire d’Alstom, avec 17,5 % des actions, et l’entreprise française exploite désormais les anciennes installations d’Alstom. Bombardier à La Pocatière.

Incertitude

La veille, le premier ministre caquiste avait déclaré que le contrat pourrait devoir faire l’objet d’un nouvel appel d’offres en raison des exigences de la nouvelle mouture proposée par la Caisse au début de l’été.

Autrement, les concurrents d’Alstom, notamment l’entreprise Siemens, pourraient poursuivre l’État québécois car ils auraient pu soumissionner sur le projet s’ils avaient connu les conditions à l’époque.

Siemens a proposé une solution hybride « moderne » qui permettrait de supprimer si nécessaire les câbles sur certaines portions sensibles du tracé. Des batteries auraient alors pris le relais pour alimenter le tramway. La Ville a refusé d’envisager la technologie hybride parce qu’elle n’avait pas été testée.

La proposition de la CDPQ présente toutefois des similitudes avec la technologie de Siemens.

De plus, les trains du nouveau projet sont légèrement plus courts (35 mètres) que ceux du projet initial (45 mètres).

L’accord avec le géant français au printemps dernier prévoit la construction de 34 rames pour un montant de 569 millions de dollars.

– Avec Nicolas Lachance

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