« Les Courageux », une maman au bord de la dépression nerveuse

Publié le 22 janvier 2025 à 15h51 / Modifié le 22 janvier 2025 à 19h23

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Jule est immédiatement présentée comme une mère irresponsable. Au volant de son break, elle se fait flasher, avant de laisser ses trois enfants livrés à eux-mêmes dans un restaurant d’une zone industrielle lugubre, où ils n’ont même pas de quoi s’offrir un soda chacun. . Elle dispose de « cinq minutes » mais ne revient pas. Veillant sur ses petits frères, Claire décide de rentrer avec eux à pied, en traversant notamment une autoroute. Jule ne reviendra que la nuit. Le lendemain, comme pour se faire pardonner, elle les dispense d’école et les emmène dans une maison à vendre en leur promettant qu’ils s’y installeront prochainement. Une agente immobilière débarque, elle les fait sortir par la fenêtre en leur mentant ouvertement.

Le Courageux est le premier long métrage de Jasmin Gordon, réalisatrice suisse-américaine qui a étudié la littérature et la photographie aux États-Unis et en France avant d’obtenir un master en réalisation de Films documentaires à Stanford. Tourné dans le Bas-Valais, une région déjà au cœur de deux drames familiaux amers d’Ursula Meier (L’enfant d’en haut2012 ; La ligne2022), il propose un récit ténu, comme un instantané de la vie d’une famille monoparentale au bord du gouffre. Jule, comptable de formation, se convainc que tout ira bien, alors qu’on la voit prête à imploser, usée par les erreurs du passé et les mauvaises décisions.

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