« Kinds of Kindness », « In Water », « Plastic Guns »… Des films d’art et d’essai à voir (ou pas)

« Kinds of Kindness », « In Water », « Plastic Guns »… Des films d’art et d’essai à voir (ou pas)
« Kinds of Kindness », « In Water », « Plastic Guns »… Des films d’art et d’essai à voir (ou pas)

Retrouvez nos critiques des principaux films d’art et d’essai de la semaine du 26 juin.

Un triptyque grinçant, un tableau impressionniste sud-coréen et une comédie sur l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès.

« Sortes de gentillesse » de Yorgos Lanthimos (3/5)

Le synopsis : un homme sans choix qui essaie de prendre le contrôle de sa propre vie ; un policier inquiet parce que sa femme, disparue en mer, est revenue et semble être une autre personne ; et une femme déterminée à trouver une personne très spécifique dotée d’un pouvoir spécial, destinée à devenir un prodigieux chef spirituel.

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Critique : loin des fanfaronnades de « Poor Creatures », Yorgos Lanthimos revient aux origines de son cinéma avec « Kinds of Kindness », une fable brutale, pop et rock, violente et sans gants. Dans ce triptyque sur la possession, entre dérive sectaire et soumission sexuelle, le cinéaste grec propose un cinéma esthétiquement brillant, solidement écrit malgré trois longues heures de projection. L’acteur américain Jesse Plemons, parfait aux côtés d’Emma Stone et Willem Dafoe, n’a pas volé son prix d’acteur à Cannes. Fabrice Leclerc

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« Dans l’eau » de Hong Sang-soo (4/5)

Le synopsis : Sur l’île rocheuse de Jeju, un jeune acteur tourne un film. Alors qu’il manque d’inspiration, il aperçoit une silhouette au pied d’une falaise. Grâce à cette rencontre et à une chanson d’amour écrite des années plus tôt, il a enfin une histoire à raconter.

Critique : bien qu’il refuse les étiquettes, le cinéaste sud-coréen Hong Sang-soo a souvent été décrit comme un peintre des sentiments, ayant étudié les impressionnistes notamment lors de ses années d’études à Paris. Dans « Dans l’eau », il rend hommage à Georges Seurat et Claude Monet, avec une étude pointilliste de la mélancolie d’un jeune acteur qui cherche l’inspiration pour son premier film. Pas besoin de demander au projectionniste d’ajuster la mise au point, le travail sur le flou est volontaire (et magnifique).
Yannick Vély

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« Pistolets en plastique » de Jean-Christophe Meurisse (1/5)

Le synopsis : Léa et Christine sont obsédées par l’affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et mystérieusement disparu. Alors qu’ils partent enquêter sur la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d’être arrêté dans le nord de l’Europe…

Critique : dans la lignée des créations théâtrales de la troupe Chiens de Navarre dont il est le créateur, les films de Jean-Christophe Meurisse explorent la part d’ombre de l’âme humaine, poussant les curseurs de l’absurde jusqu’à l’inconfort même si c’est provoquer le dégoût mais jamais le désintérêt. On comprend aisément ce qui l’a attiré dans l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, depuis l’exploitation macabre du fait divers par des apprentis fait diversistes jusqu’à cette arrestation absurde d’un suspect qui ne lui ressemblait absolument pas – un épisode bien réel qui donne au film sa meilleures scènes. Mais rien n’est pire qu’une comédie qui cherche constamment à provoquer le rire avec de grosses tapes dans le dos, du genre « as-tu vu mon audace ? ” Déception.

 
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