Le cinéaste Paul-Claude Demers questionne la figure paternelle dans son nouveau film

Le cinéaste Paul-Claude Demers questionne la figure paternelle dans son nouveau film
Le cinéaste Paul-Claude Demers questionne la figure paternelle dans son nouveau film

Après avoir réalisé le documentaire il y a quelques années Une femme, ma mère, dans lequel il marche sur les traces de sa mère biologique, le cinéaste Paul-Claude Demers s’est promis de ne jamais écrire un film avec une narration à la première personne. Son nouveau long métrage, Journal d’un pèrel’a cependant encouragé à reconsidérer cette décision.

“C’est un film qui s’est imposé à moi”, explique le réalisateur à propos de ce journal filmique sur la paternité qui complète, en quelque sorte, sa trilogie de documentaires personnels entamée il y a une dizaine d’années avec D’où je viens.

« Nous étions en pleine pandémie lorsque j’ai eu l’idée de Journal d’un père. Je revenais tout juste de Berlin, où ma fille de 8 ans vit avec sa mère, et je ne savais pas quand je pourrais la revoir. [à cause de la fermeture des frontières].

« J’ai été saisi d’une sorte de rage créative et parmi plusieurs idées de projets qui sont apparues, il y avait cette idée de réaliser un journal cinématographique sur une période d’un an. Et comme cela s’est souvent produit ces dernières années, ce sont les films les plus personnels comme celui-ci qui sont financés le plus rapidement.

Journal d’un père commence donc comme le témoignage d’un père qui tente de rester présent dans la vie de sa fille, même si un océan et 6000 km les séparent.

Mais de fil en aiguille, en interrogeant la figure paternelle, Paul-Claude Demers va replonger dans sa relation avec son père adoptif, un homme issu d’un milieu très modeste qui ne s’est ouvert à lui qu’à la fin de sa vie.

Il suivra également les traces de son père biologique, ce « père fantôme » qu’il n’a jamais connu et qui, il découvrira, avait des origines italiennes et lui ressemblait.

« Cette envie de rester présente auprès de ma fille m’a ramené à ces questions : qu’est-ce qu’être un bon père ? Et qu’avais-je comme modèle paternel ? explique le cinéaste.

« Bien entendu, la paternité et la filiation sont les thèmes fondamentaux [du long métrage]. Mais c’est aussi un film sur l’absence.

Élégance et poésie

Plus qu’une quête personnelle, Journal d’un père se veut une œuvre poétique et mélancolique dans laquelle Paul-Claude Demers revisite le travail de cinéastes qui l’ont influencé comme Ingmar Bergman et Wim Wenders. Demers leur rend hommage en recréant avec des acteurs des scènes de certains de leurs films qui font écho à son histoire.

«Je voulais que mon histoire et cette question du vide que je ressentais en ne vivant pas avec ma fille s’incarnent en peinture», souligne le cinéaste.

« Dès le début, je savais que je voulais transcender le chagrin et la tristesse que je vivais à travers la beauté et l’art. Je voulais faire un film élégant qui aurait une certaine universalité.

Journal d’un père sort en salles le vendredi 14 juin, juste à temps pour la fête des pères.

 
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