critique de la paralysie partielle de l’intrigue sur Netflix

Une structure perfectible

Une femme en deuil doit trouver un moyen d’échapper à son agresseur au milieu de la forêt avant que son système nerveux ne tombe en panne : avec elle concept élevé, Ne bouge pas plastron à côté du Enterré, 127 heures, Jessie et d’autres Nulle part. La recette est connue : une situation de danger évidente et significativeune durée serrée (1h32 douche comprise), un budget contenu et le nom de Sam Raimi énormément à l’affiche dans l’espoir de le transcender… alors même qu’il n’en est que le producteur.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser son pitch, le scénario de TJ Cimfel (I/H/S viral) et David White (Intrus) précipiter la partie où le produit gagne progressivement du terrain dans le corps de la victime, réduite à une dizaine de minutes. Le dilemme de l’effort physique qui accélère ses effets était cependant prometteur.

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Sam et Frodon contre le perdant

L’héroïne est donc rapidement plongée dans un syndrome d’enfermement qui décuple sa vulnérabilité, mais dont les rebondissements nécessitent par définition l’intervention de tiers. La structure devient alors assez mécaniquealterner les rencontres en apnée et avoir faim en attendant la suivante. Ce choix, respectable dans l’absolu, est plus discutable sur un concept de ce genre, qui se prête si merveilleusement à survie en crescendo continué.

D’autant que ces respirations servent traditionnellement à approfondir les personnages. Mais l’héroïne étant la plupart du temps inerte et muette (un défi pour Kelsey Asbille, échappée de Pierre jaune), nous les ressentons tels qu’ils sont : une esquisse sommaire entre deux points de tension à relier. Le côté redondant de cette boucle narrative rend l’issue de chaque segment assez prévisible, même si certaines scènes sont plutôt honnêtes dans leur gestion de l’appréhension.

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Forêt maléfique des morts

Oppression par la parole

Avec son visage inquiétant, Finn Wittrock (Histoire d’horreur américaine) premières avancées masquées en sauvant l’héroïne du suicide. La scène de son changement de visage, et la manière horriblement prosaïque dont elle se retrouve physiquement à sa mercis’avèrent effrayants.

Même s’il recourt volontiers à la chimie et à diverses formes de violence, il semble que sa meilleure arme reste sa parole. Le début du film est muet : c’est lui qui brise le silence pour l’attirer dans ses filets, et c’est par l’échange qu’il tente de se sortir de situations compromettantes.

Certes, ce choix de promouvoir la rhétorique ressemble aussi une certaine facilité afin d’allonger la sauce à peu de frais. Par ailleurs, la mise en scène se montre horriblement maladroite dans la construction d’autres formes de suspense : une pensée émouvante pour sa tentative d’augmenter la pression autour d’une tondeuse à gazon, avant qu’un plan large ne rende la menace risible.

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Ne bouge pas

Ce processus offre cependant quelques idées métaphoriques simplistes mais pertinentes. Même si une thèse récente fait Le petit Chaperon rouge une mise en garde contre les menaces venant de chez soi plutôt que de l’extérieur, que le danger se déroule dans la forêt évoque forcément le grand méchant loup, un étranger à l’approche affable qui se nourrit de vulnérabilité.

Le problème est que le comportement de l’antagoniste estun mélange d’ultra clairvoyance et de bêtise absolue. Il est à la fois l’attaquant le plus prévoyant du monde et le plus stupide, puisqu’il vérifie les réglages de sa montre connectée (au lieu de l’emporter) et lui administre un puissant sédatif « au cas où »… mais oublie de faire ses poches.

Cette écriture approximative empêche à son tour de se plonger dans la reconstruction de l’héroïne, qui (re)trouvera dans cet affrontement une combativité inattendue. Jusqu’à ce que tu reprennes goût à la vie, comme un Pesanteur ne le faites pas Ne bouge pas épouse un moment clé.

Don’t Move est disponible sur Netflix depuis le 25 octobre 2024 en

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