originaire de Pont-à-Mousson, elle réalise un film documentaire universel sur le handicap

originaire de Pont-à-Mousson, elle réalise un film documentaire universel sur le handicap
originaire de Pont-à-Mousson, elle réalise un film documentaire universel sur le handicap

Il s’agit d’un documentaire sur les sportifs handisport du Grand Est, sur la vision du handicap. «Je me suis rendu compte que ma vision du handicap n’était pas bonne», explique Amandine de Carvalho, à l’origine de ce film.

Elle a eu connaissance de ce constat à l’autre bout de la France à Auch dans le Gers. « J’ai été invité aux championnats de France handisport à Auch car j’y vis pour mes études. Quand je suis arrivé au stade, j’ai été envahi par une émotion impossible à décrire en voyant tous ces athlètes faire du sport. Le sentiment a évolué au cours de la soirée qui a suivi. “Là, j’ai vu que le handicap était vraiment en retrait, qu’il n’y avait pas de différence.”

La cinéaste, forte de son bac +4 en études cinéma, a décidé de s’armer de sa caméra pour “montrer ce que je voyais avec mon regard sur le handicap au quotidien”. Mais si Amandine s’est retrouvée en France à Auch, ce n’est pas un hasard. « D’origine, je suis Lorraine, de Montauville. Mes parents sont amis avec le père de Fantin Thomas qui est sportif handisport. Ce sont eux qui m’ont invité à l’événement. Durant la soirée, nous avons beaucoup discuté avec Fantin. » Et elle rencontre Solène Marczinski. « Solène sortait de son 400 m et est venue vers moi comme ça. Nous avons ensuite eu un bon échange. C’est arrivé naturellement. »

Devant et derrière la caméra

Avec Fantin et Solène, Amandine avait donc deux personnalités à suivre pour son documentaire. « Elle nous a proposé l’idée de ce film, nous avons tout de suite accepté », raconte Solène Marczinski. « Grâce au soutien du comité handisport Grand Est, Amandine nous a suivi sur les compétitions. » Un peu plus tard, ils seront rejoints par Owen Moriot, croisé lors des Jeux du Futur.

Mais les athlètes n’avaient pas seulement un rôle devant la caméra. « Nous avons également filmé Amandine pour montrer comment elle s’est adaptée au monde du handicap. Nous voulions aussi nous confronter au handicap.

«On y était avec le culot»

Durant une année, plusieurs séquences ont été tournées. « Nous avons tourné de janvier 2023 à février 2024. Je remontais du Gers une fois par mois pour les suivre en compétition. Au début, j’avais fait une intrigue… Qu’on n’a absolument pas suivi” poursuit Amandine. “J’irais là-bas et je filmerais tout.” Les quatre nouveaux réalisateurs ont permis au film de s’autofinancer. « Après mes études, j’ai fait un travail de 35 heures. Tout l’argent que j’ai économisé était pour le film. J’ai commencé avec un objectif. Le film est le résultat de beaucoup de bricolages. Cela a dû coûter entre 7 000 et 8 000 €. Nous étions là avec le courage.

Après le montage, terminé début mai, l’équipe a prévu plusieurs diffusions avant la sortie du film sur YouTube le 27 juillet. Et le premier rendez-vous a lieu à Blénod au Ciné Vilar ce samedi 25 mai. « C’était le cinéma de mon enfance. Je connais Maurice Carlotti, le propriétaire, qui a tout de suite accepté. Nous fixons la date ensemble. » Le film est ensuite diffusé en Alsace et à Paris, « mais aussi dans 15 villes qui accueillent le parcours de la flamme olympique ».

D’ici là, Solène tente de se qualifier pour les Jeux Paralympiques sur 200 et 400 m. “Owen sera arbitre de boccia aux Jeux.” Avec ce film, Amandine souhaite s’adresser aux personnes valides. « Nous devons vaincre les préjugés. Dans la vie, nous sommes tous différents. Il n’est pas nécessaire de considérer le handicap comme une différence plus grande que les autres. »

 
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