On a vu « la guerre civile », une Amérique au bord du gouffre et des journalistes face à l’armée

On a vu « la guerre civile », une Amérique au bord du gouffre et des journalistes face à l’armée
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ALex Garland est un cinéaste qui compte… Peut-être même l’un des plus sous-estimés de sa génération. En seulement trois longs métrages « Ex Machina », « Annihilation » et « Men », le cinéaste qui a débuté sa carrière en signant des scénarios pour Danny Boyle comme le zombie « 28 Days Later » s’est imposé comme un observateur avisé de la l’âme humaine, en examinant au passage les différentes formes que peut prendre la violence.

Sa nouvelle livraison, « Civil War », marque un tournant dans la mesure où, même s’il utilise toujours ce thème, il n’a plus besoin de recourir à la fantaisie pour étayer son propos. Cela ne l’empêche pas de recourir à la dystopie en situant l’action dans un futur proche, celui d’une Amérique gouvernée par un président « trumpiste », divisée et dévastée, en plus d’être sous le joug de milices dangereuses.

La presse en première ligne

Dans ce contexte mouvementé, un petit groupe de journalistes tente de traverser le pays pour rejoindre la Maison Blanche, avant que le chef du gouvernement ne soit exécuté. Une question d’heures. Le plan n’est pas de le sauver, mais d’obtenir ses derniers mots.

Le début d’une course contre la montre et d’un long road movie où ces reporters seront témoins de ce carnage. Très politique et glaçant dans son sujet, alors qu’on sent que le monde est enfin au bord de la fracture, de tomber dans la tragédie à l’approche des élections, “Civil War” est un film jusqu’à l’os, qui montre les situations de façon crue. , au propre comme au figuré.


Cailee Spaeny, qui a joué le rôle-titre dans « Priscilla de Sofia » de Coppola, et Wagner Moura, qui a joué le trafiquant de drogue colombien Pablo Escobar dans la série « Narcos ».

À 24/JJ

Sans posture de jugement, cette équipe de télévision va donc, sans faiblir, braver les dangers en tentant d’échapper à l’armée qui a ordre de tirer à vue, afin de tuer toute liberté d’expression.

La vision de la profession n’est cependant pas rose étant donné que pour ces informateurs il s’agit avant tout de courir après le scoop et de créer du sensationnalisme. Le casting participe à cette impression et le choix de réunir Kirsten Dunst et Cailee Spaeny permet d’équilibrer les actions de deux femmes de générations différentes, qui, par la force des choses, ne vivent pas la même expérience. Au fil du voyage, la « jeune fille » va s’endurcir jusqu’à devenir comme celui qui la prend sous son aile.

Une équipe de télévision brave les dangers pour échapper à l’armée sommée de tuer toute liberté d’expression

Des scènes d’action rares et virtuoses

Bien que peu nombreuses, les scènes d’action, très nerveuses, sont virtuoses. Certains passages sont même glaçants, comme celui où un soldat, incarné par un terrifiant Jesse Plemons, procède à des exécutions en empilant des cadavres à ses pieds… Signe que d’un bout à l’autre du voyage, il est question de survie. … Un peu à la manière des jeux vidéo « The Last of Us » ou « The Division », auxquels on pense par ce côté guérilla généré par le cinéaste.

Le résultat est une œuvre oppressante, miroir de notre société, qui ne trouve ses limites que dans son rythme, parfois lancinant et quelques effets superflus dans le final, en opposition au réalisme de l’ensemble. Un film choquant.

« Guerre civile » d’Alex Garland. Durée : 1 heure 49 minutes. Sortie le 17 avril.

 
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