Christian Dubé croit avoir trouvé la personne idéale pour apprivoiser le mammouth de la santé.
Une femme, une entrepreneure. Issu du secteur privé, mais ayant travaillé dans le secteur médical.
Geneviève Biron tient à offrir aux Québécois un système de santé « plus humain, plus efficace ».
On a envie de lui dire : bonne chance !
Phénix
On comprend facilement pourquoi le ministre de la Santé l’a choisi.
Geneviève Biron aurait une main de fer dans un gant de velours.
« Les fonctionnaires feraient mieux d’attacher leurs chapeaux avec des broches », m’a dit une Source.
En effet, elle a la réputation de travailler comme un bœuf, d’avoir une volonté de fer et surtout une sérieuse expérience en ressources humaines.
Car elle n’est pas la première à espérer améliorer l’accès à la première ligne et espérer faire en sorte que le réseau cesse de fonctionner en silos. Il faut encore y arriver.
Elle a elle-même choisi son bras droit, Frédéric Abergel, ancien PDG du CHUM, pour dompter l’armée de gestionnaires de CISSS et CIUSSS.
Ils ont eu un premier aperçu de ses médicaments lors d’un premier contact lundi après-midi.
Quand on pense que certains d’entre eux n’ont tout simplement pas réussi à mettre en œuvre le plan de rattrapage chirurgical, malgré les 400 millions de dollars mis sur la table, on voit à quel point le chacun pour soi règne en maître sur le réseau de la santé.
Méfiance
Elle parle peut-être de faire les choses différemment, en misant sur l’innovation, mais ne demandez pas à Geneviève Biron quand on verra enfin les résultats de cette grande mixité de structures.
Peut-être a-t-elle compris que l’adversaire le plus pernicieux qui l’attend est la méfiance qui règne au sein du réseau.
Des managers rigides exaspérés par la rigidité syndicale face à des représentants syndicaux minés par des années d’heures supplémentaires obligatoires et une gestion inhumaine.
Restaurer la confiance sera son premier défi.
