Dans une rare démonstration de soutien public, l’ancien pilote de F1 et actuel commissaire de la FIA, Vitantonio Liuzzi, a apporté son soutien au président de la FIA en difficulté, Mohammed Ben Sulayem. Alors que la pression monte sur les dirigeants de Ben Sulayem, notamment avec le retrait de personnalités clés comme le commissaire Tim Mayer et le directeur des courses de F1 Niels Wittich, Liuzzi a appelé au calme et a souligné l’engagement du président envers ce sport.
Lors d’une intervention sur le podcast La ligne intérieureLiuzzi a répondu aux spéculations en cours concernant la position de Ben Sulayem et a fait allusion à des changements potentiels au sein de la hiérarchie de la FIA. “Il y a évidemment beaucoup de discussions à propos de ce poste”, a déclaré Liuzzi. « Je pense que la position pourrait évoluer dans le futur. Mais je suis sûr que le Président travaille en étroite collaboration avec les équipes pour trouver la meilleure solution pour nous tous.
Un exercice d’équilibriste entre la FIA et la F1
La relation entre la FIA et la Formule 1 a fait l’objet de débats, d’autant plus que le sport prend une importance mondiale. Liuzzi s’est dit optimiste quant au fait que les discussions entre Ben Sulayem et les patrons de la F1 aboutiraient à des résultats mutuellement bénéfiques.
“Quelle que soit la décision, elle sera bonne pour nous deux, pour la Formule 1 et la FIA”, a-t-il déclaré. Cette défense mesurée souligne l’équilibre délicat que la FIA doit maintenir pour maintenir tous les acteurs alignés, d’autant plus que les critiques se multiplient concernant les décisions incohérentes le jour de la course.
Cohérence et controverse dans l’intendance
Liuzzi a également abordé le problème récurrent de l’incohérence dans la direction, un point de discorde qui a enflammé les supporters et les équipes. Bien qu’il ait reconnu la difficulté de satisfaire tout le monde, il a défendu l’intégrité de l’équipe de commissaires.
“C’est un groupe formidable et nous travaillons bien ensemble”, a déclaré Liuzzi. “Parfois, on ne peut pas rendre tout le monde heureux… Mais en fin de compte, je pense que chaque course que nous regardons est une compétition incroyable, un spectacle incroyable, et c’est bon pour le sport.”
Danger croissant : l’effet Verstappen-Hamilton
L’Italien a également souligné la rivalité féroce entre Max Verstappen et Lewis Hamilton lors de la saison 2021 comme une arme à double tranchant. Si la bataille a constitué l’une des saisons les plus passionnantes de mémoire récente, elle a également repoussé les limites de la sécurité.
« Je crois qu’en 2021, Hamilton et Verstappen ont élevé le niveau de compétition. C’était peut-être l’une des meilleures saisons des 20 dernières années. Mais ils l’ont poussé à un niveau plus dangereux », a prévenu Liuzzi. Il a cité les incidents de Monza et de Budapest comme exemples où courir dangereusement près de la limite aurait pu entraîner de graves conséquences.
Liuzzi a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre course intense et sécurité. « Nous voulons leur permettre de courir plus fort pour le spectacle, mais nous devons nous assurer que cela se déroule de manière sécuritaire. Nous ne voulons pas compter sur la chance ; nous voulons être extrêmement sûrs pour le bien du sport et des pilotes.
L’avenir à l’honneur
La présidence de Ben Sulayem a rencontré des turbulences, les critiques remettant en question sa capacité à diriger la FIA à travers les complexités de la F1 moderne. Les commentaires de Liuzzi reflètent les pressions internes et externes auxquelles l’organisation est confrontée alors qu’elle gère sa relation avec la Formule 1 et répond aux préoccupations persistantes concernant la gouvernance, la sécurité et l’équité de la compétition.
Avec des rumeurs sur d’éventuels changements de direction et un examen minutieux accru des décisions des commissaires sportifs, la capacité de la FIA à s’adapter et à évoluer sera cruciale pour maintenir la confiance des pilotes, des équipes et des fans.