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Loeb, Dakar 2025, Daniel Elena parle de son nouveau rôle au sein de l’équipe

Auto- : comment se passe ce Dakar ? Quelle est l’ambiance dans l’équipe ?

Daniel Hélène : C’est génial, franchement c’est génial ! Nous sommes une bonne équipe de passionnés, nous nous entendons tous bien. Avec Ludivine [Puy]nous sommes du côté des spécialistes par rapport à notre expérience. Mais après tout, ce sont avant tout des passionnés de sport et c’est tant mieux.

Cela ne vous manque-t-il pas trop d’être dans la voiture ?

Non pas du tout. Cela fait presque quatre ans que c’est terminé. J’ai évolué maintenant et je vais bien comme je suis. Le stand est terminé.

Est-ce votre première expérience à la télévision ?

J’ai fait de la télévision à un moment donné, mais je n’ai jamais aimé ça. J’ai parlé pendant les concerts, j’ai fait plusieurs choses. Mais avoir un rôle de consultant et d’expert, c’est une première fois.

Comment en êtes-vous arrivé là ?

Eh bien, l’équipe a ouvert son annuaire téléphonique et a cherché quelqu’un. Comme Cyril Despres (consultant sur le Dakar 2024), Stéphane Peterhansel (14 fois vainqueur, absent de l’édition 2025) n’étaient pas là et que les autres spécialistes sont là, ils ont pris celui qui est tranquille chez lui : c’est moi ! (Rires).

Avez-vous accepté directement ?

J’y ai pensé. Parce que j’ai une activité avec ma femme (dans la customisation de textiles, bâches et tous supports). Nous sommes deux. Or, en acceptant ce rôle, on supprime 50 % des travailleurs. Je dois aussi m’occuper de ma fille de quatre ans. C’est donc toute une organisation, car je suis à Paris du début à la fin du Dakar. Il a fallu peser le pour et le contre et s’organiser pour travailler à distance pour l’entreprise. Même le jour de congé, je suis sur le plateau !

« Un peu comme faire le Dakar »

Daniel Elena apporte son expertise pour décrypter le Dakar 2025Crédit photo – L’équipe

Finalement, c’est un peu comme faire le Dakar !

Exactement ! J’y suis presque aussi longtemps que les concurrents, mais à Paris. Bon, il pleut le matin, mais voilà. Je me lève dès le départ des voitures, vers 7h15 du matin, pour suivre la course et faire mon analyse.

Comment vous jugez-vous après une semaine à commenter et analyser le Dakar ?

J’improvise. Il n’y a pas de préparation, car on suit tout en direct. Nous devons faire des suggestions, faire en sorte que cela se réalise du mieux que nous pouvons. La seule consigne est de ne pas être trop technique, car la plupart des téléspectateurs ne connaissent pas le monde du rallye raid. Le plus complexe est d’essayer d’imaginer des explications pour des gens qui ne savent pas. Par exemple avec l’arceau cassé de Sébastien Loeb, que j’ai comparé à un bras cassé.

Nous connaissons votre franc-parler. Faut-il se modérer à la télé ?

Franchement, aujourd’hui, je m’en fous. Quand j’ai quelque chose à dire, je le dis, sans grossièreté, à l’égard des enfants. C’est ma marque de fabrique. Si ça n’avait pas marché, je serais parti. Heureusement, c’est ce qu’ils aiment

Loeb sur la grille Team avant la fin du Dakar ?

Loeb et Elena se retrouveront-ils avant la fin du Dakar ?Crédit photo – Red Bull Content Pool

Maintenant que vous êtes consultant, votre relation avec les pilotes a-t-elle évolué ? Est-ce que certains se méfient ?

Ah, j’ai reçu des messages, il y en a qui font peur, oui ! Mais bon, je ne suis pas là pour foutre en l’air. J’ai tourné la page, ma priorité c’est mon entreprise et ma famille. Je ne suis pas là pour essayer de prendre la place de quelqu’un. Je commente et analyse des moments sportifs. Mais attention en cas d’erreur, si vous avez jardiné, vous avez jardiné, il faut le dire, ce n’est pas ma faute !

Même pour Sébastien Loeb ? Lui avez-vous parlé depuis son abandon ?

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Pas du tout, puisqu’il a disparu de la circulation. Pour moi, il est rentré à la maison, comme Carlos Sainz. A moins que Dacia ne dise que vous devez rester pour certaines raisons.

Vraiment ? Serait-il alors possible de le voir vous rejoindre en tant que consultant d’ici la fin du Dakar ?

Il y a quelques minutes (ce jeudi 9 janvier, NDLR) j’ai proposé à l’équipe d’essayer de l’amener sur le plateau. Peut-être que nous aurons une belle surprise… Maintenant, s’il acceptera ou non, je ne sais pas.

La deuxième semaine ne sera pas de tout repos !

La deuxième semaine sera difficile pour les concurrents du rallye-raidCrédit photo – Red Bull Content Pool

De nombreux favoris sont éliminés au bout de quelques jours seulement. Ne craignez-vous pas une deuxième semaine bien plus calme que la première ?

Non, il reste encore beaucoup de clients, comme [Yazeed] Al-Rajhi, [Henk] Comment vas-tu [Mattias] Ekström, qui tirent leur épingle du jeu. D’ailleurs, dès la première diffusion, ce sont les trois équipages que je parierais voir sur le podium. Donc tout va bien pour moi, je ne suis pas mal à mi-course.

Comment se fait-il que tant de pilotes expérimentés se retrouvent piégés, alors que les « jeunes canons » s’en sortent si bien ?

Les jeunes partent derrière et profitent des épreuves de course. Saood Variawa, Seth Quintero, quand ils gagnent, c’est parce qu’ils partent loin derrière. Séb [Loeb]quand il faisait beau, il y a un an ou deux, c’était parce qu’il partait loin et revenait. Un jour oui, un jour non. C’est ce que nous devons examiner et analyser.

Quels seront les points forts de cette deuxième semaine du Dakar ?

Cela va commencer par quelque chose d’assez dur dès le départ. Il y aura des cailloux dès le départ, puis du sable et de la navigation. Ensuite, il fera un peu plus frais avant de terminer par trois jours dans le Quartier Vide (désert d’une superficie proche de celle de la , NDLR), donc 100 % de dunes. Les étapes seront plus courtes en distance mais très difficiles. Ce seront des étapes courtes mais m****, avec des waypoints cachés et des astuces de navigation. Et allez-y, allez par là, revenez par ici, faites le tour de cette dune de 300 mètres. je pense que mon ami [David] Castera (patron de Dakar, ndlr) leur a préparé quelque chose de bien, car pour y passer trois jours, il faut y aller.

Est-ce un Dakar auquel vous auriez aimé participer ?

Honnêtement, oui, c’est sympa. Surtout cette nouvelle version, avec les 48 heures et l’étape d’entrée marathon. Ils ont fait le plus dur en termes de kilomètres. Maintenant, ce sera un peu plus cool mais pas en termes de difficulté. On a abandonné les pierres, on va se lancer dans le jardinage, le tanking. D’ailleurs, c’est parti dès les premières dunes avec De Mevius, Sainz et Lategan.

Elena à Monte-Carlo ?

Interview : Loeb, le Dakar 2025, Daniel Elena parle de son nouveau rôle au sein du Team - Daniel Elena est l'un des nouveaux consultants du Team pour le Dakar 2025

Daniel Elena fera-t-il une apparition surprise à Monte-Carlo en famille ?Crédit Photo – L’équipe

Vous retrouvera-t-on au micro lors d’autres événements, comme après le WRC ?

Tu ne devrais pas me demander ça. Je n’ai pas encore reçu de demandes à ce sujet. Le problème c’est que je fais peur (rires). Je n’ai pas ma langue dans la joue. Mais alors, je m’en fiche. Le plus important c’est d’être avec ma famille.

Aurions-nous même la chance de vous rencontrer directement sur place lors de certaines courses ?

Je vais essayer de me motiver pour aller à Monte-Carlo dans deux semaines (23-26 janvier). Ce sera l’occasion de voir une spéciale en famille. Rien de plus, rien de moins. Ma fille de quatre ans l’adore. Elle a grandi dans la Simca 1000 garée au milieu du magasin. Dès qu’elle le pourra, elle prendra le volant !

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Pour résumer

Daniel Elena évoque son nouveau rôle de consultant sur le Paris-Dakar pour Chaîne l’Equipe. L’ambiance, les enjeux, Sébastien Loeb, le Monégasque, nous dit tout alors que débute la deuxième semaine du rallye-raid en Arabie Saoudite.

Éditeur

Sylvain Gauthier
 
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