Un mois et demi après l’annonce de son arrivée en Formule 1, prévue pour 2026, la future écurie Cadillac ne ralentit pas. La structure américaine, finalement acceptée après avoir repris le projet Andretti – dont l’implication demeure sans que le nom soit expressément mentionné – ne peut se le permettre. C’est ce qu’a rappelé Pat Symonds, recruté en mai dernier et aux commandes depuis le 1er janvier en tant que consultant exécutif en ingénierie, basé dans les locaux de Silverstone.
« Je commence officiellement mon nouveau rôle chez Cadillac, alors que nous construisons notre équipe pour participer au Championnat du monde de Formule 1 en 2026 »a confirmé le Britannique, qui a quitté son poste de directeur technique de la F1 l’an dernier après avoir notamment travaillé sur… le futur règlement 2026.
« C’est un défi passionnant car si les essais hivernaux suivent la même organisation qu’en 2014 [dernière fois où l’unité de puissance a changé]il nous reste donc moins de 400 jours avant que la voiture ne roule.
A 71 ans, celui qui a presque tout connu dans les différentes écuries de Formule 1 où il a travaillé mesure l’ampleur de la tâche tout en soulignant les moyens que General Motors accepte de déployer pour y parvenir. Le constructeur américain, qui utilisera des groupes motopropulseurs Ferrari lors des deux premières saisons, s’est notamment engagé à concevoir et développer son propre moteur d’ici 2027.
« General Motors a une longue histoire dans le sport automobile, et je me souviens, quand j’étais enfant, avoir vu la Chaparral 2F remporter le Brands Hatch 1000K. [1967]»souligne Pat Symonds. « Jim Hall, l’homme derrière Chaparral, a toujours reconnu la contribution de GM à ce programme. Plus récemment, à travers ses marques Chevrolet et Cadillac, GM s’est montré compétitif en endurance en plus d’être fournisseur de moteurs en IndyCar. Du Mans à Talladega, de l’endurance au stock car, ils savent gagner.
“En même temps, avec une F1 qui reste le summum du sport automobile, ils respectent pleinement les exigences d’innovation et d’excellence requises ainsi que ce qui sera nécessaire pour construire une équipe capable de reproduire le succès qu’elle a connu dans d’autres championnats.”
Nous nous efforçons d’en faire la meilleure équipe pour laquelle travailler en F1.
Pat Symonds.
Photo de: Mark Sutton / Images de sport automobile
L’équipe Cadillac sera dirigée sur les circuits par Graeme Lowdon et a déjà recruté plusieurs profils expérimentés au cours des derniers mois, dont Nick Chester comme directeur technique, Rob White comme directeur des opérations et Jon Tomlinson pour son département aéro.
« Construire une monoplace de Formule 1 est une tâche ardue mais déjà bien documentée »rassure Pat Symonds. « Les délais et les étapes sont bien établis et l’équipe compte déjà un grand nombre de personnes expérimentées qui conçoivent et développent la voiture depuis un certain temps. À leurs côtés, d’autres ont mis en place les processus nécessaires pour garantir que nous puissions respecter les délais serrés et la qualité inébranlable qu’exige la Formule 1. »
« Parallèlement, nous mettons en place les infrastructures sur notre base de Silverstone pour soutenir ce projet. Comme le dit le proverbe, repartir de zéro offre bien plus d’opportunités que de défis. L’équipe sera non seulement construite autour des normes d’ingénierie les plus élevées, mais également des normes d’investissement environnementales, sociales et de gouvernance. [ESG]alors que nous nous efforçons d’en faire la meilleure équipe pour laquelle travailler en Formule 1. »
Parmi les autres dossiers brûlants, Cadillac devra aussi résoudre celui des pilotes, alors que les deux futurs sièges sont actuellement libres.
Dans cet article
Basile Davoine
Formule 1
Courses Cadillac
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