Le Stade Français s’est donné un peu de répit la semaine dernière en s’imposant contre Perpignan (24-7) dans un duel de la peur. Une bouffée d’oxygène bienvenue. Mais il est un domaine dans lequel le club de la capitale reste une solide lanterne rouge cette saison en championnat : il est la seule équipe à ne pas avoir récolté le moindre point à l’extérieur depuis le début de la campagne 2024-2025.
Bordeaux. Paul. Lyon. Castres. La Rochelle. Bayonne. Six déplacements, six défaites et même pas un infime bonus défensif. 202 points encaissés, 89 marqués. Défaite après défaite et même bouillon après bouillon. Malheureusement pour les hommes de Laurent Labit, le directeur rugby du club parisien, le plus probable est que cette série se poursuive dimanche soir en clôture de la 13e journée et de l’année 2024, puisque Paris se rend à Toulouse, dans un match délocalisé. au Stade et déséquilibré sur le papier.
“Je n’aurai pas le temps d’aller à Lourdes, mais on va quand même prier autour du sapin», avait ironisé Labit après le succès contre l’USAP, se tournant déjà vers la prochaine épreuve annoncée loin des bases parisiennes. Même en usant d’humour, c’est bien l’immensité du défi dominical qu’il a ici souligné.
Joe Marchant (Stade Français)
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Si nous abordons ce match en pensant que nous en prendrons 60, nous en prendrons 80.
“Ils ont eu une période un peu difficile, mais quand on voit le dernier match contre Perpignan, c’est fort, ils ont des joueurs puissants.», veut tempérer Laurent Thuery, l’entraîneur de la défense toulousaine avant de dire que les champions de France ont «de mémoire», rappelant notamment que Paris était venu faire «un grand match ici il y a deux ans« . Mais deux ans, c’est loin. Même la saison dernière, celle qui a vu le Stade Français surprendre un bon moment le leader lors de la phase régulière, semble appartenir à une autre époque tant les difficultés franciliennes sont majeures cette année.
Les joueurs tentent d’avancer la tête haute, à l’image de Yoan Tanga, qui a annoncé vendredi en conférence de presse que son équipe se rendait à Toulouse.avec l’ambition de faire quelque chose», tout en admettant que l’adversaire, sur le papier, était «plus fort« . “Si nous abordons ce match en pensant que nous allons prendre 60 (points), nous en prendrons 80.insiste-t-il. Nous devons nous concentrer davantage sur nous-mêmes, quel que soit l’adversaire. Même si on sait qu’aujourd’hui, ils sont plus forts que nous.»
Laurent Labit n’a pas dit autre chose : «On va surtout essayer de se concentrer sur nous-mêmes, essayer de faire un gros match et de survivre face à un grand Toulouse. C’est un choc d’extrêmes. J’aurais aimé que ce soit un choc différent mais il y a eu beaucoup d’amélioration ces dernières semaines selon lui.» Au point d’envisager autre chose qu’une septième défaite sans bonus en sept déplacements cette saison ? C’est peu probable, surtout avec une équipe un peu remaniée, mais avec une bonne prière sous le sapin, on ne sait jamais.