Le grand rétro 2024 AUTOhebdo : nos coups de gueule

Le coup de gueule de Jérémie

Le manque de considération envers Théo Pourchaire

Il ne m’a pas fallu très longtemps pour comprendre la nature de mon discours annuel. Comment Théo Pourchaire, avec son palmarès et ses chronos incroyables, a-t-il pu être à ce point boudé par le du sport automobile ces derniers mois ? Plutôt que de saluer sa capacité à remporter la Formule 2 à 20 ans, les écuries de et notamment Sauber, dont il était membre de l’académie, ont préféré rappeler qu’il n’avait remporté qu’une seule course lors de sa campagne victorieuse et que il lui a fallu trois ans pour remporter le titre. Le sentiment de gâchis aurait sans doute été un peu atténué si McLaren ne lui avait pas joué un mauvais tour en IndyCar. Parti d’abord au Japon pour faire de la Super Formule, le Tricolore a abandonné ce projet pour répondre à l’opportunité qui lui était donnée de rejoindre McLaren en IndyCar. Quatre fois classé dans le top 14 et même une fois 10e lors de ses six courses disputées, le Grassois était sur une courbe ascendante avant que le staff lui retire son volant, pour des “raisons non liées au sportif” après ce qui a été dit à Théo et à ceux autour de lui. Une telle décision a forcément un impact sur l’image d’un pilote. Le voir sans volant une grande partie de l’année, pour finalement le voir annoncé pour 2025 en Endurance comme simple réserve était assez étrange à mes yeux. Sans insulter les autres pilotes de qualité qui composent le line-up du lion, il est assez étrange de constater que le meilleur pilote maison est celui qui restera sur la touche. La question n’est plus de savoir si Théo mérite la F1 ou non, mais plutôt si quelqu’un lui proposera un projet à la hauteur de son talent et de son parcours junior, qu’il convient peut-être de rappeler : champion de F4, vice-champion de F3 et champion de F2. Tout est dit…

Le coup de gueule de Valentin

Les manœuvres de Max Verstappen à Austin et au Mexique

Max Verstappen est un champion incontesté et incontesté. Un pilote total à l’appétit gargantuesque ne laissant que des miettes à ses rivaux. Absolu, le Néerlandais l’est aussi en piste et n’accepte aucune contestation. Capable d’être un métronome et un gestionnaire exemplaire de ses pneumatiques, le numéro 1 redevient un monstre défensif sur la piste au-delà des limites. Au Texas et au Mexique, le pilote Red Bull a montré ses muscles face au seul pilote qui pouvait espérer disputer son quatrième titre mondial : Lando Norris. Profitant d’un adversaire encore un peu tendre pour ces combats en haute altitude, le natif de Hasselt (Belgique) a plongé sans intention de prendre la corde, faisant sortir pour la première fois son adversaire de la piste. En fin de course, il a répété la même manœuvre pour se défendre face à son dauphin, pénalisé pour dépassement hors piste. Une semaine plus tard, côté Mexico, il repousse une attaque de Norris hors des limites de la piste au virage 4 avant de l’attaquer au virage 8 sans avoir, une fois de plus, la moindre envie de prendre correctement le virage. Une double manœuvre antisportive pour laquelle il est lourdement pénalisé et surtout indigne de son statut.

© Éric Alonso / DPPI

Le coup de gueule de Gonzalo

La transition de la Formule 3 à la Formule Régionale à Macao

L’un des monuments monoplaces a subi cette année un changement majeur. Pour la 71e édition de son histoire, le Grand Prix de Macao n’accueillait plus les Formules 3 qui figuraient en bonne place dans la Coupe du Monde pour laisser la place aux Formules Régionales. Une décision visant à « rendre l’événement encore plus accessible que jamais, en l’ouvrant à un large éventail de pilotes concourant au niveau régional « . Un changement de réglementation qui a eu indirectement des conséquences sur le domaine engagé. Certaines équipes de pointe comme Trident ou encore le tenant du titre Hitech GP manquaient à l’appel. Cela a ouvert les portes aux jeunes pilotes et a donc impacté le niveau global. Disputée dans des conditions météorologiques délicates, l’épreuve a été marquée par de nombreux accidents aussi bien en solo que dans le peloton, comme les 7 drapeaux rouges agités pendant les 40 minutes de qualifications. Une situation qui a obligé le directeur de course Rui Marques à convoquer un briefing exceptionnel pour remédier au problème avant les courses. Cela ne s’est pas amélioré par la suite et Ugo Ugochukwu, auteur d’une prestation certes très solide, a profité des nombreuses neutralisations pour succéder à Luke Browning au palmarès. La victoire la plus prestigieuse de sa jeune carrière mais une édition qui ne restera pas dans les annales du Grand Prix de Macao. Une réaction est attendue en 2025.

© Selon

Michaël’s rant

IndyCar rate le coche au Mexique

Pato Qui ? Ce slogan, que Zak Brown portait notamment régulièrement sur sa casquette en fin de saison aussi bien en IndyCar qu’en Formule 1, est avant tout symptomatique des maux qui gangrènent l’IndyCar depuis déjà longtemps. Car malheureusement, même si l’on suit le championnat depuis une vingtaine d’années, on a le sentiment de voir continuellement les mêmes préoccupations revenir sur le devant de la scène. Mais cette fois, le malaise n’a jamais été aussi présent que lors de l’annonce de l’arrivée de NASCAR au Mexique en 2025. L’IndyCar, qui compte un pilote de premier plan en la personne de Pato O’Ward, n’a pas réussi à organiser une course au Mexique, ce qui cela aurait sûrement été une vente à guichets fermés ? Selon le président Mark Miles, cela vient du manque de popularité du jeune O’Ward dans son pays. Les premiers jours du Grand Prix du Mexique, où il était une véritable rockstar avant son passage en Essais Libres 1, devraient le convaincre du contraire… Si les discussions avec le pays d’Amérique centrale ont repris, difficile d’imaginer que le championnat de monoplaces ne peut être considéré que comme un troisième choix pour les spectateurs, après la F1 et la NASCAR…

IndyCar Mexique

© Médias IndyCar

Le coup de gueule de Dorian

Pilotes WRC à temps partiel

Comment expliquer aux nouveaux (et plus anciens) spectateurs du WRC que sur les treize rallyes disputés en 2024, huit ont été remportés par des pilotes avec un programme partiel ? Comment expliquer que Kalle Rovanperä, malgré un programme réduit à sept tours, en ait remporté quatre sans jouer le titre ? Cette saison, les pilotes à temps partiel ont pris beaucoup trop de place dans ce championnat. Qu’il s’agisse de Kalle Rovanperä, Sébastien Ogier ou Esapekka Lappi – sans oublier les nouveaux venus Sami Pajari et Martins Sesks –, ils ont tous profité du système sur l’ordre de départ vendredi pour se placer dans la meilleure position possible pour la suite du week-end. et ainsi, jouer la victoire plus « facilement ». Un phénomène amplifié par le barème de points instauré en 2024 – et heureusement remplacé pour 2025 – où les vrais acteurs du championnat se concentraient davantage sur les points du dimanche que sur la victoire au général. Le WRC et son état de santé dramatique n’avait pas besoin de ça… Pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise, il faudra penser à handicaper ceux qui ne participent pas à l’intégralité de la saison. Une révision de l’ordre de départ lors de la première étape, en plaçant les pilotes à temps partiel avant les pilotes à temps plein, pourrait être une solution viable… encore faut-il qu’elle soit acceptée par les acteurs de la discipline. .

programme de rallye WRC pilotes partiels

© Nikos Katikis / DPPI

Le coup de gueule de Jean-Michel

La fin du programme Renault F1

Ce n’est pas un programme moteur que Luca de Méo, PDG de Renault, a suspendu, c’est la F1 française qu’il a fait voler en éclats. C’est un phare qui s’éteindra définitivement fin 2025. Pendant cinquante ans, Viry-Châtillon aura donné à Renault ses lettres de noblesse et permis au sport automobile national de briller sur la scène internationale. Viry, c’était l’innovation, la passion, la résilience aussi. Il y a eu des victoires à gogo, les années turbo, V10, V8. Il y a eu aussi quelques traversées du désert dont elle est ressortie à chaque fois plus forte, mais pas cette fois. Luca de Méo ne lui aura pas laissé le temps, ne lui aura pas donné l’opportunité de transformer la difficile période hybride vécue ces dix dernières années, en une ère de prospérité. 2026 lui a offert cette chance qui lui a été retirée alors que le plus dur avait été fait. C’est sans la moindre hésitation qu’il tourna le dos à ce fleuron technologique de Renault, et requit les services d’un exécuteur des sinistres ouvrages de sinistre mémoire, Flavio Briatore. Oublié le « crashgate » de 2008 à Singapour où la réputation de la firme au Diamant fut à jamais ternie, grâce à son ami président, le manager italien renaît de ses cendres tandis que la « French Touch F1 » est enterrée.

Moteur Renault Alpine F1

© Florent Gooden / DPPI

Le coup de gueule de Medhi

Le départ d’Audi du rallye raid

Audi s’est montré très secret lors du Dakar 2024. Le géant allemand savait bien que son programme de rallye-raid n’irait pas au-delà de la 12e et dernière étape conclue au bord de la mer Rouge. Pourquoi a-t-elle laissé croire qu’elle disputerait l’intégralité du Championnat du monde des rallyes-raids (W2RC) 2024, ne serait-ce que pour abandonner dès la première manche ? Officiellement, Audi Sport a affirmé un manque de pièces de rechange pour ses trois RS Q e-tron E2, mais il est difficile de croire qu’un constructeur aussi puissant ne maintienne pas ses stocks à jour. En réalité, la firme d’Ingolstadt ne s’intéressait qu’à la caisse de résonance de Dakar. En trois ans, elle n’a disputé que deux autres compétitions (Abu Dhabi Desert Challenge 2022, Rallye du Maroc 2022 et 2023), et encore, pour s’attarder (au Maroc, les Audi couraient hors classement) en préparation du réunion. -vous de janvier ! Audi n’a pas rendu service au rallye-raid en ne participant à aucune saison de W2RC, contrairement à Toyota ou Prodrive à cette période, alors qu’elle aurait pu contribuer à améliorer la réputation de ce dernier-né des championnats du monde. Au lieu de cela, elle a simplement pris pour son compte personnel les bénéfices de la grande victoire de Carlos Sainz sur le Dakar et a plié bagage. Audi a également eu la facilité de faire appel auprès de la Fia concernant une lourde amende de 750 000 euros pour non-respect de son engagement toute l’année en W2RC. Finalement, les Anneaux ont discrètement retiré leur recours, un quart après le Dakar, alors que tout le monde avait oublié cette histoire.

© Marcin Kin / DPPI

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