Un ex-PDG d’Hydro Terre-Neuve-et-Labrador estime que sa province a dépassé un arbre par Hydro-Québec, même si la société d’État devra débourser des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour l’électricité par Churchill Falls.
« Le Premier ministre [Andrew Furey] est concerné par sa jambe, mais son nom sera sali quand les gens comprendront ce qui s’est passé ! » Bill Wells, l’ancien numéro d’Hydro T.-N.-L, inspecté à NTV la semaine dernière.
“Son oncle, Chuck Furey, a été ministre de l’Énergie en 1988. Il a déjà dit que les rivières du Labrador couleraient dans la mer, il ne signerait jamais un autre contrat comme celui de Churchill Falls”, a-t-il ajouté. « Il ne pouvait pas prédire que son propre neveu, 27 ans plus tard, ferait ça ! »
M. Wells n’est pas le seul, à Terre-Neuve, à considérer le nouvel accord d’un œil sceptique. L’ancien premier ministre de la province, Danny Williams, a lui aussi exprimé des réserves la semaine dernière, en entrevue à CBC.
Selon M. Williams, les paramètres de l’accord de principe conclu en décembre ressemblent beaucoup au contrat de 1969, que plusieurs Terre-Neuviens ont encore sous la gorge.
“L’accord prévoit un prix bas sur une très très longue période”, a relevé l’ex-Premier ministre.
-L’accord a déjà le feu vert de Terre-Neuve
Ces critiques surviennent quelques jours seulement après que l’entente de principe dévoilée le 12 décembre entre Hydro-Québec et Hydro Terre-Neuve-et-Labrador ait reçu le feu vert des élus.
Selon cette entente, Terre-Neuve-et-Labrador recevrait environ 227 milliards de dollars, dont une grande partie proviendra des nouveaux prix qu’Hydro-Québec paiera pour l’électricité de la centrale de Churchill Falls pour les cinquante prochaines années.
L’entente de principe promet également de mettre fin au sentiment d’injustice né d’un contrat de 1969 qui permettait à Hydro-Québec de payer l’énergie des chutes Churchill à un prix fixe de 0,2 cents le kWh, un prix bien inférieur à la valeur marchande.
Selon le nouveau scénario, Hydro-Québec paiera 30 fois plus pour l’électricité, ce qui rapportera à Terre-Neuve-et-Labrador 1 milliard de dollars par année jusqu’en 2041, puis 4 milliards par année après 2056.
Des deux côtés, l’accord a été décrit comme « gagnant-gagnant », mais l’opposition conservatrice de Terre-Neuve-et-Labrador a refusé de voter sur l’accord.