“Ceux qui ont travaillé en janvier n’auront pas leur salaire à la fin du mois”

“Ceux qui ont travaillé en janvier n’auront pas leur salaire à la fin du mois”
“Ceux qui ont travaillé en janvier n’auront pas leur salaire à la fin du mois”

Si l’annonce lundi matin par la direction de Lunch Garden d’une faillite de l’enseigne de restauration suivie d’un redressement partiel a confirmé les craintes nées depuis plusieurs jours, voire semaines, les organisations syndicales n’en sont pas moins choquées par la tournure des événements.

“C’est le désarroi, la stupéfaction”a résumé, à l’issue du comité d’entreprise extraordinaire, Stéphane Piron, secrétaire fédéral du Setca. Pour les travailleurs concernés, dont certains sont actifs à Lunch Garden depuis des décennies, c’est comme si la vie s’était arrêtée, a déploré le responsable syndical, l’air vaincu.

« Il y a beaucoup d’émotions, il y a beaucoup de colère, de désarroi, d’incompréhension, c’est sûr. Parce que nous vivons aujourd’hui dans une société où nous permettons aux entreprises de se séparer des travailleurs gratuitement, sans assumer la charge sociale après les initiatives financières. Et donc, ce sont les holdings financières qui gèrent les entreprises. C’est ICG qui finit par céder, qui fait faillite, et c’est une autre holding financière qui prend le relais. J’espère qu’il n’y aura pas la même attitude agressive que l’ICG dans le passé. »il a expliqué.

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“Les travailleurs qui ont travaillé en janvier n’auront pas leur salaire à la fin du mois”

Les primes de fin d’année et les salaires du mois de janvier, malgré les promesses de la direction, ne seront pas versés de sitôt. « Aujourd’hui, les travailleurs qui ont travaillé en janvier n’auront pas leur salaire de janvier à la fin du mois, ni leurs primes de fin d’année qui leur avaient été promises. Ce sera pour la curatelle par la suite, et il en sera de même pour l’avenir.a encore déploré Stéphane Piron.

La soi-disant procédure « faillite silencieuse», que la direction de Lunch Garden a utilisé pour trouver un repreneur, ne fait pas non plus l’éloge des représentants des travailleurs. « Nous sommes devant le fait accompli. Cela met complètement les organisations syndicales hors jeu. »a dénoncé Sandra Antenucci, secrétaire permanente du CSC Alimentation et Services. Un sentiment d’impuissance et d’injustice partagé par Stéphane Piron : « Nous n’avons pas pu faire valoir nos arguments pour tenter de réduire le nombre de licenciements ».

Tôt le matin, l’annonce du dépôt de bilan a été faite lors d’un comité d’entreprise extraordinaire. La direction a annoncé qu’un nouvel actionnaire, CIM Capital, relancerait 42 restaurants sur les 61 actuels. Cela se fera avec la moitié des effectifs actuels, soit 300 sur 600 (franchisés non compris). Il n’y a toujours aucune certitude concernant les restaurants indépendants.

 
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